Rhumatologie : Le dépistage précoce des «spondylarthrites» mis en exergue à Oran

Publié par DKNews le 19-11-2017, 16h31 | 207

L'importance du dépistage précoce dans la prise en charge des pathologies dites spondylarthrites, affectant la colonne vertébrale et les membres périphériques a été mise en exergue samedi à Oran par les participants à la 1ère Journée de rhumatologie de l'Hôpital militaire régional universitaire «Dr. Amir Mohamed Benaïssa» (HMRUO).

«Une douleur lombaire qui dure depuis trois mois et qui provoque le réveil du sujet la nuit doit aussitôt faire l'objet d'un examen chez le rhumatologue», a préconisé le Pr. Chafia Dahou, présidente du Comité pédagogique national. «Toute personne jeune, de moins de 40 ans notamment, doit consulter le praticien si elle souffre de douleur inexpliquée au bas du dos, laquelle évolue parfois vers les genoux», a précisé Pr. Dahou, également chef du service de rhumatologie au CHU «Lamine Debaghine» de Bab El-Oued (Alger).

La spécialiste a alerté en outre sur le fait que la douleur doit être prise au sérieux surtout si elle s'accompagne le matin de certains signes bloquants, d'où la définition de maladie ankylosante (réductrice de la mobilité) attribuée à la spondylarthrite.

A l'instar du Pr. Dahou, d'autres intervenants à la rencontre thématique de l'HMRUO ont mis l'accent sur le dépistage précoce de la pathologie considérée. Ainsi, le chef d'unité de rhumatologie de l'HMRUO, Dr.Mohamed Saidi Mohamed a indiqué que la spondylarthrite est une maladie fréquente dont la rémission peut être obtenue par un traitement basique anti-inflammatoire si elle est diagnostiquée à temps.

«Une prise en charge tardive nécessitera en revanche une autre approche thérapeutique dite biothérapie, onéreuse et devant être suivie de séances de rééducation fonctionnelle et d'un accompagnement psychologique», a expliqué le commandant Saidi Mohamed. 

Le champ pluridisciplinaire du traitement de la pathologie a été mis en évidence lors de cette manifestation scientifique, car pouvant être associée à des maladies sous-jacentes (gastriques, dermatologiques, ophtalmologique et neurologiques).

Bien que les causes de la maladie ne soient pas totalement cernées, des communicants ont néanmoins évoqué quelques facteurs potentiellement favorisants, citant, à la lumière de leurs études, le tabagisme, le diabète, le surpoids (obésité) et l'hypertension artérielle.

Présidant la cérémonie d'ouverture de cette rencontre, le directeur de l'HMRUO, le Général Rachid Koudjeti a fait savoir que les spondylarthrites représentent les deuxièmes grands rhumatismes inflammatoires chroniques, avec un taux de 85 % chez les hommes de moins de 30 ans. «Il s'agit d'une maladie évolutive, handicapante par des déformations articulaires, d'où la nécessité de la dépister précocement pour assurer une prise en charge optimale du patient», a souligné le Général Koudjeti.

Près de 200 spécialistes algériens et quelques invités étrangers ont pris part à cette manifestation organisée avec le soutien de partenaires parmi les opérateurs de l'industrie pharmaceutique.