Culture

Protection du patrimoine culturel en France : En quête de nouvelles sources de financement

Publié par Cherbal E-M le 26-11-2017, 16h56 | 45
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Réputée pour la richesse  de son patrimoine historique et culturel, la France se targue des charmes de ses monuments qui lui valent  d’attirer  de dizaines de millions de touristes chaque année.

Pour autant la situation de ce riche patrimoine n’en est moins un grand sujet de préoccupation pour les pouvoirs publics  Incapables de soutenir le rythme des dépenses nécessaires à sa préservation.

Selon des informations fournies par les services du patrimoine, « un quart des 44 000 monuments historiques protégés (c’est-à-dire classés ou inscrits au Code du patrimoine) sont en mauvais état, et près de 5 % en péril », relève le site du journal français www.leparisien.fr ajoutant que pour le prochain exercice  budgétaire 2018, «le budget du ministère de la Culture alloué à leur conservation et à leur restauration plafonnera à 341 millions d’euros (- 0,1 % par rapport à 2017).»

Pour faire face à la situation, les Français se mobilisent pour alimenter de nouvelles sources de financement en mesure de permettre l’entretien et la restauration de ce patrimoine inestimable. De son côté, le gouvernement qui a laissé courir le bruit d’une nouvelle initiative en la matière,  vient de confirmer publiquement, par la bouche de la ministre de la culture  Françoise Nyssen le lancement d’un loto et d’un jeu de grattage pur sauver le patrimoine.

Celle-ci vient en effet d’annoncer « qu'un tirage du loto sera organisé et qu'un jeu de grattage sera lancé au profit des monuments en septembre 2018, au moment des Journées du patrimoine », rapporte le site du journal lefigaro.fr qui voit là, que la  ministre  «a réussi à tordre le bras de Bercy: au ministère du Budget, on ne voulait pas entendre parler de cette initiative qui se traduira par des recettes en moins.

La mesure qui fait débat a été intégrée dans le programme électoral du président Macron, tout comme elle figure dans les tablettes de  Stéphane Bern récemment nommé ‘’Monsieur Patrimoine ‘’par le président Macon auquel il devra présenter un rapport en février prochain sur les nouveaux modèles de financement du patrimoine en danger.

Inédite en France, cette  opération a déjà été tentée en Grande Bretagne, en Allemagne et même en Italie. En France, la paternité de l’idée revient   au  « maire de Versailles François de Mazières, ancien président de la Cité de l’architecture et du patrimoine », d’après lefigaro.fr.

Le ministère de la culture escompte des rentrées spécifiques de quelques 20 millions d’euros, susceptibles d’aider à mettre un terme aux financements exclusivement puisés du budget public.  Il y a  également des attentes en matière de  retombées en termes de popularisation de la question du patrimoine.

« Bien que la ministre de la Culture ait annoncé, dans la foulée, le maintien des crédits consacrés aux monuments historiques sur l'ensemble de la mandature (326 millions d'euros, hors grands projets), l'argent public se fait et se fera de plus en plus rare », avance le site lefigaro.fr  qui fait état  de nombreuses initiatives populaires visant à venir au secours du patrimoine culturel français, notamment, écrit-il,  « souscriptions populaires, mécénat ou un loto dédié - qui devrait se répéter tous les ans- sont devenus des compléments indispensables. »

De son côté, le site du quotidien leparisien.fr, avance l’idée qu’au moment où « les fonds publics destinés au patrimoine diminuent, beaucoup de trésors français risquent la ruine. Pour sauver châteaux, églises ou moulins, bénévoles, start-up et associations mettent la main à la pâte... et au porte-monnaie », écrit-il.

Il y a une année, un groupe de onze associations avait publié une lettre ouverte à l’intention des Français et de leurs élus pour attirer l’attention sur les dangers encourus par le patrimoine français.

Parmi les 22 propositions contenues dans leur lettre, les associations ont mentionné cette loterie comme solution our préserver cette richesse ainsi présentée, dans la lettre : «Le patrimoine n'est pas une contrainte, mais une chance; pas une charge, mais une richesse, ni même un fragment du passé mais une part vivante de nous-même».

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