Selon un rapport : La France un marché et zone de transit pour les principales drogues produites dans le monde

Publié par DKNews le 28-11-2017, 17h17 | 19

La France est devenu, de par sa position géographique, un marché et une zone de transit pour les principales drogues produites dans le monde, indique mardi l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, relevant qu’en 2016, pas moins de 160 000 personnes ont été mises en cause pour usage de stupéfiants en France.

La France, compte tenu de sa position géographique au c£ur de l’Europe occidentale, est une zone de transit pour les principales substances illicites (cannabis, cocaïne, héroïne, drogues de synthèse) produites dans le monde.

Elle l’est aussi par ses départements d’outre-mer situés sur le continent américain (Guadeloupe, Martinique et Guyane) à proximité des grandes zones de production et de transit de la cocaïne (Colombie, Venezuela), a précisé le rapport 2017 de cette agence européenne, rendu public par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT).

Pour la résine de cannabis consommée en France, le rapport met en évidence qu’elle provient du Maroc, connu pour être le numéro un mondial de production. Cette drogue transite le plus souvent via l’Espagne tandis que l'herbe de cannabis provient principalement d’Espagne, des Pays-Bas et de Belgique, précise le rapport, indiquant que de nouvelles routes de trafic émergent, par l'intermédiaire de la Libye pour la résine de cannabis et de l'Albanie pour l'herbe de cannabis. 

L’herbe de cannabis est la seule substance illicite dont on observe la production en France. Alors que la culture d’herbe était majoritairement le fait de petits cultivateurs autosuffisants, la situation a commencé à changer, à partir de 2011, avec l’apparition de cannabis factories tenues par le crime organisé et l’investissement de particuliers dans la culture commerciale , a-t-on ajouté, indiquant par ailleurs que la cocaïne consommée en France, qui provient essentiellement de Colombie, pénètre sur le continent européen par le port du Havre (nord de la France). Quant à l’héroïne, consommée en France, qui provient majoritairement d’Afghanistan, transite par les Pays-Bas et la Belgique, où les trafiquants français s’approvisionnent. 

Le rapport indique également qu’en 2016, le nombre total de personnes mises en cause pour usage de stupéfiants en France est d’environ 160 000.

En dehors de ces infractions pour usage (83 % de l’ensemble), les services de la police et de la gendarmerie ont mis en cause 16 487 personnes pour usage-revente et 13 515 pour trafic-revente sans usage de stupéfiants, précise-t-il, rappelant qu’en 2010, 90 % des interpellations concernaient l’usage simple de cannabis, 5 % celui d’héroïne et 3 % celui de cocaïne.

Le 18 novembre dernier, le Service d’information de renseignement et d’analyse stratégique sur la criminalité organisée (Sirasco) ont indiqué que le marché de la drogue en France est estimé entre 3 et 4 milliards d’euros, soulignant que le cannabis fait la moitié du chiffre d’affaires.

Les responsables de cet organisme ont précisé que le trafic de stupéfiants, le  plus rentable , est une infraction  irradiante  car  elle irrigue l’ensemble du territoire et structure toute l’activité criminelle , estimant le marché européen à 24 milliards d’euros.