Criminalité/lutte : La lutte contre la corruption requiert une stratégie nationale impliquant toutes les institutions de l’Etat (expert)

Publié par DKNews le 04-12-2017, 17h52 | 27

La lute contre la corruption et ses répercussions requiert une stratégie nationale axée sur l’implication de l’ensemble des organismes et les institutions de l’Etat, a estimé lundi à Ouargla un expert en code pénal et chercheur en matière de lutte contre la corruption auprès de l’institut supérieur de planification et gestion. 

Intervenant lors d’une session de formation tenue à l’unité 406 de maintien de l’ordre, sise au quartier Saïd Otba (périphérie d’Ouargla), le colonel Ahmed Ghaï a indiqué que cette approche s’inscrit dans le cadre de la stratégie de l’Etat pour la lutte contre la corruption devant comporter des objectifs, une évaluation et un calendrier annuel, parallèlement à une véritable volonté politique. 

"L’éradication totale de ce phénomène socio-économique et politique très complexe qui entrave le développement économique et influe négativement sur les pays et les édifices démocratiques est illusoire et les efforts déployés, en s'appuyant sur les lois et accords, permettent seulement l’atténuation de ce phénomène", a-t-il expliqué. 

Dans son intervention, l’inspecteur régional de Police du Sud-est, Abdessalem Laâlmi, a indiqué que cette session de formation, de deux jours, inscrite au titre du partenariat et de la coopération entre la direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et l’instance nationale de lutte contre la corruption (INLCC), vise l’amélioration des capacités des cadres de la sûreté en matière de lutte contre cet aspect de criminalité. 

Elle vise également à développer les compétences des cadres de la sûreté pour faire face aux formes de crimes modernes, dont la cybercriminalité et le crime transfrontalier, a-t-il ajouté. 

Le représentant de l’INLCC, Riyad Maâmar, a, de son côté, mis en avant l’importance que revêt cette session de formation retenue au titre de la mise en £uvre du programme national de sensibilisation des agents publics sur les dangers de la corruption et ses effets négatifs sur le développement et la bonne gouvernance. 

Selon l’intervenant, ce programme s’inscrit dans le cadre de la mise en £uvre de la convention onusienne pour la lutte contre la corruption et prévoit trois axes : "le cadre juridique de la prévention et de la lutte contre la corruption", "le cadre institutionnel de lutte contre la corruption" et "la criminalisation de la corruption". 

Cette session s’est déroulée en présence de 47 cadres représentant les sûretés des wilayas d’Ouargla, Biskra, Ghardaïa, Laghouat, Illizi, Tamanrasset et Adrar.