Turquie-EtatsUnis-Palestine-Israël : El Qods occupée est une «ligne rouge»

Publié par DKNews le 05-12-2017, 16h56 | 29

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a averti mardi que le statut d'El Qods occupée était «une ligne rouge», évoquant une possible rupture diplomatique avec Israël si Washington devait reconnaître la ville sainte comme capitale. 

El Qods occupée «est une ligne rouge pour les musulmans», a lancé M. Erdogan à l'adresse de son homologue américain Donald Trump. 

«Nous allons mener cette lutte jusqu'au bout avec détermination. Et cela pourrait aller jusqu'à la rupture de nos relations diplomatiques avec Israël», a-t-il ajouté lors d'un discours devant le groupe parlementaire du parti au pouvoir, l'AKP. 

«En tant que président en exercice de l'OCI (Organisation de la coopération islamique), nous allons suivre cette question jusqu'au bout. 

Si une telle décision est prise, nous réunirons sous 5 ou 10 jours un sommet des leaders de l'OCI à Istanbul (...) Nous mettrons en mouvement tout le monde musulman lors de ce sommet», a-t-il encore dit. 

La Turquie avait déjà mis en garde lundi contre une reconnaissance par Washington d'El Qods occupée comme «capitale» d'Israël, estimant qu'une telle mesure provoquerait «une grande catastrophe». 

La Maison Blanche a annoncé que la décision de M.  Trump à ce sujet a été reportée alors qu'elle devait intervenir lundi. 

L'Organisation de la libération de la Palestine (OLP), a mis en garde les Etats-Unis contre toute idée de transférer leur ambassade à El Qods, soulignant que toute solution au conflit doit passer par la reconnaissance d'El Qods-Est comme capitale du futur Etat palestinien indépendant. 

En effet, les Nations unies n'ont jamais reconnu l'annexion d'El Qods-Est et considère que le statut final de la ville devra être négocié. Une loi du Congrès américain adoptée en 1995, stipule que la représentation diplomatique de Washington en Israël doit se trouver à El Qods. 

Mais, depuis deux décennies, une clause dérogatoire, signée tous les six mois par tous les présidents américains successifs, permet à l'exécutif américain de bloquer son application. Le statut d'El Qods occupée reste l'une des questions les plus épineuses du conflit israélo-palestinien.