Le coordonnateur humanitaire de l'ONU au Yémen, Jamie McGoldrick a déclaré que des avions d'aide humanitaire avaient pu atterrir mardi à Sanaa où le calme est revenu.
Après cinq jours d'affrontements, les combats dans la capitale yéménite ont cessé entre les miliciens houthis et les partisans de l'ancien président, Ali Abdallah Saleh, qui a été tué lundi.
"Nos équipes font maintenant tout leur possible pour approvisionner les hôpitaux en médicaments, en matériel chirurgical et en carburant", a écrit sur Twitter le directeur du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Proche-Orient, Robert Mardini.
A la suite des violences de ces derniers jours, l'ONU a appelé encore une fois mardi les différents acteurs du conflit yéménite à accepter une trêve humanitaire pour permettre de venir en aide à la population de Sanaa.
"J'ai envoyé un message hier (lundi) pour demander une trêve, une pause humanitaire, afin que les personnes puissent aller dans les hôpitaux ou trouver de l'eau et de la nourriture", a déclaré depuis la capitale yéménite le coordonnateur humanitaire lors d'une téléconférence organisée avec la presse à Genève.
M. McGoldrick a déclaré que le personnel onusien avait dû rester dans l'enceinte des Nations Unies en raison des violences et avait été dans l'incapacité de venir en aide à la population pendant ces cinq derniers jours.
"Nous n'avons pu aider les gens ces derniers jours en raison des raids aériens, des combats, et nos activités visant à sauver des vies ont été bloquées", a expliqué le coordonnateur humanitaire, précisant que du matériel médical avait pu toutefois être envoyé dans les hôpitaux et cliniques pour soigner les blessés.
Les organismes humanitaires redoutent cependant déjà les conséquences de cette dernière vague de violence à Sanaa. "Nous avons entendu que beaucoup de personnes blessées n'avaient pu se rendre dans les hôpitaux" à cause de l'insécurité et des ambulances ont été la cible de tirs, a révélé M. McGoldrick.
"Maintenant l'incertitude continue. Nous ne savons pas si nous pouvons démarrer nos opérations ou s'il faut attendre", a-t-il ajouté.
M. McGoldrick a annoncé qu'une équipe de l'ONU allait très bientôt se rendre à Ryadh pour discuter avec les autorités saoudiennes. "L'objectif est d'obtenir une levée du blocus de la coalition internationale sur le Yémen, notamment le port occidental de Hodeïda, afin de permettre aux navires de décharger le carburant, la nourriture et les médicaments dont les civils yéménites ont désespérément besoin", a-t-il souligné.
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Avant le retour au calme mardi matin, la capitale yéménite a subi une nuit de frappes aériennes : 25 au total, selon le coordonnateur humanitaire. La veille, la coalition sous commandement saoudien avait appelé aux civils de se tenir à "plus de 500 mètres" des zones sous contrôle des Houthis, laissant supposer une intensification de ses raids.
Les combats qui ont éclaté il y a près d'une semaine à Sanaa ont fait 234 morts et 400 blessés, dont 383 gravement atteints, selon un bilan communiqué mardi par le CICR.