Le président de la Société algérienne d'ophtalmologie (SAO), le Pr. Amar Ailem a appelé, jeudi à Alger, à la modernisation et à l'équipement des plateaux techniques des centres hospitalo-universitaires spécialisés pour couvrir les besoins des citoyens en la matière.
Le Pr Ailem a affirmé à l'APS, en marge du 32e congrès d'ophtalmologie, que les cliniques relevant du secteur privé répondent mieux aux besoins de ses malades que celles du secteur public où "les plateaux techniques n'ont pas été modernisés" dont la plupart remontent à 2006, appelant les pouvoirs publics à s'occuper de ce volet afin de fournir une meilleure prise en charge.
L'Algérie compte 1800 spécialistes en ophtalmologie pour 40 millions d'habitants, a précisé M. Ailem, ajoutant qu'il fallait enrichir ce domaine par 1000 spécialistes supplémentaires pour atteindre les normes internationales.
Cet objectif, selon le professeur, ne se réalisera pas avant 20 ans, car l'université forme 80 spécialistes par année. Malgré les efforts consentis pour le développement des sciences médicales et l'ophtalmologie en particulier, ces plateaux "n'ont pas encore atteint le niveau requis", vu les techniques obsolètes utilisées au niveau des CHU.
Concernant "la rétinopathie", le Pr. Ailem, a indiqué que la prise en charge de cette maladie se fait dans les meilleurs conditions si on procède à un dépistage précoce, ajoutant que le secteur privé dispose des techniques et équipements plus sophistiqués que le secteur public.
Les spécialistes algériens maitrisent ce genre de spécialités depuis des années et l'usage des techniques modernes "ne leur pose aucun problème", a affirmé M. Ailem. Par ailleurs, le nombre des plateaux techniques dédiés à la formation pratique demeure "insuffisant" au secteur public, a-t-il estimé, appelant les pouvoirs publics à prendre en charge cet aspect dans les meilleurs délais possibles afin de hisser le niveau pédagogique.
Pour rappel, la rétinopathie est liée notamment à l'âge et peut entrainer une perte de vue, cette dernière est récupérable grâce a des interventions chirurgicales de 20 minutes pour enlever la paroi qui couvre l'œil, Contrairement au glaucome qui a atteint 500.000 algériens et ne peut être évité que par un dépistage précoce a partir de 40 ans.
