Le long métrage «Réparer les vivants» de la réalisatrice française Katell Quillevere, un drame social sur le don d'organes, l'attente des malades et les difficultés de la transplantation, a été projeté au public jeudi soir à Alger. D'une durée de 103 mn, ce film a été présenté en compétition du 8e Festival international du cinéma d’Alger, dédié au film engagé, qui se déroule à Alger depuis le 1er décembre.
Ce film montre en premier lieu la détresse de parents suite à un accident de la circulation qui a plongé leur fils, à peine âgé de 17 ans, dans un état de mort cérébrale.
Dans un hôpital, le jeune homme est maintenu en vie artificiellement afin de proposer aux parents de faire don de ses organes. Le film suit brièvement le travail du personnel médical pour faire d'abord accepter aux parents la perte de leur fils puis de leur proposer de faire don de ses organes, un travail psychologique délicat au vu des circonstances dramatiques.
En deuxième, la réalisatrice plante un autre décor dans lequel évolue une femme, souffrant d’une maladie cardiaque en attente d'une greffe, et ses deux enfants qui la soutiennent jusqu'à l'annonce de la disponibilité d'un coeur.
Le film montre également le lourd dispositif médical et logistique mis en place pour prélever, transporter et greffer les organes. Au delà de l'histoire, «Réparer les vivants» propose un sens de l'esthétique développé et une prise d'image admirable en plus d'avoir développer une très grande technicité pour reproduire le milieu hospitalier et le geste chirurgical.
Ce film a suscité un vif débat du public, venu nombreux à cette projection, sur la problématique du don d’organes en Algérie où il est difficile de trouver des donneurs ou de pouvoir convaincre les familles de donneurs potentiels.
