Le public jordanien est venu mercredi assister à la projection du film algérien «Kindil el Bahr», dans le cadre de la 8e edition du festival «Karama» du film des droits de l'homme.
Le public, présent dans la salle de projection du Centre culturel royal à Amman, a salué «l'audace et le réalisme» du film qui traite du phénomène de la violence dans la société, appréciant «la manière avec laquelle le réalisateur a filmé les différentes scènes et le jeu d'acteurs».
A cet effet, Naoufel, étudiant a estimé que le cinéma algérien se distinguait au niveau arabe notamment grâce aux thèmes sociaux qu'il traite avec audace et réalisme et qui servent la situation du citoyen arabe actuellement. L'enseignante universitaire Manal a appelé les responsables du secteur du cinéma en Algérie et en Jordanie à organiser davantage de manifestations cinématographiques dans les deux pays, en vue de promouvoir la culture des deux sociétés et développer le cinéma arabe, qui constitue un vecteur de développement de de progrès.
L'histoire du film tourne autour d'une jeune mère de famille qui est lynchée à mort par un groupe d'hommes, alors qu'elle se baignait seule au large. Elle se transforme alors en méduse et se venge de ses agresseurs et de toute personne qui vient se baigner dans cette plage, provoquant ainsi la colère et le désarroi des estivants.
Ecrit et réalisé en 2016 par Damien Ounouri, en collaboration avec Adila Bendimerad, et produit par El Hadi Bouabdallah, le film a pris part dans une quarantaine de festivals internationaux dont le festival de Cannes (France) et avait remporté le prix du festival international du film arabe d'Oran, le prix Rossellini à Rome, le prix du jury à Rome à l'occasion du festival «MEDFILM» et le prix du meilleur film au festival de Paris et de Doha en 2012.
Le film est programmé parmi 70 films de fiction, documentaires et d'animation représentant 25 pays, qui seront projetés à ce festival, organisé sous le slogan «Donner une chance à la vie».