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La vallée du M’zab : Patrimoine classé mondialement, impose préservation et réhabilitation

Publié par DKNews le 20-12-2017, 15h07 | 52
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Le patrimoine urbanistique et architectural   de la vallée du M’zab (600 km Sud d’Alger), classé depuis déjà 35 ans par   l’Unesco au patrimoine mondial, a besoin d'être préservé pour continuer à   le léguer aussi intact que possible aux générations futures. 

Héritage des aïeux de la région qui ont su façonner le paysage aride et   désertique en créant des centres urbains visiblement homogènes et   singuliers par leur architecture imprimée à travers des ksour (cités   fortifiées), cette £uvre architecturale «unique» constitue un élément   d’identification du génie d’une population qui s’est urbanisée depuis plus   d’un millénaire. 

La richesse patrimoniale et le style architectural singulier de la vallée   du M’zab, qui incarne la mémoire collective, est devenue pour de nombreux   architectes et urbanistes, notamment les disciples du franco-suisse Le   Corbusier «une école universelle d’architecture» et un espace attractif   pour de nombreux chercheurs et touristes. 

Le classement par l’Unesco de cet espace urbanistique est l’aboutissement  d’actions ponctuelles de réhabilitation et de restauration effectuées par   les pouvoirs publics pour sa préservation et également l’attachement de la   population et des acteurs locaux à leur patrimoine matériel, a indiqué à   l’APS le chargé de la gestion de l’Office de la protection et la promotion   de la vallée du M’Zab (OPVM). 

 La pentapole du M’zab (Ghardaïa), avec ses ksour édifiés magistralement   avec un style architectural singulier sous forme «d’amphithéâtre» épousant   le site rocailleux, en tenant compte du climat et des préceptes religieux,   a su garder sa structure urbaine durant plusieurs siècles, avant de devenir   un centre d’intérêt de l’organisme onusien, a souligné M. Kamel Ramdane. 

Le patrimoine architectural, notamment les maisons traditionnelles   construites selon une architecture étudiée, les ouvrages hydrauliques   ancestraux avec un système de partage des eaux allié à un environnement   oasien composé de palmeraies, puits traditionnels, lavoirs et latrines,   sont devenus des points attractifs pour des chercheurs et autres touristes,   a-t-il ajouté. 

Si l'inscription de la vallée du M’zab au Patrimoine mondial offre une   reconnaissance internationale, elle impose également la préservation, la   réhabilitation et aussi une gestion de ce patrimoine.  Depuis 1982, date du classement de la vallée du M’zab sur la liste du   patrimoine mondial, les pouvoirs publics ont engagé de nombreuses actions   visant au renforcement du dynamisme d’attractivité touristique de la   région, la préservation et la mise en valeur du patrimoine architectural et   culturel ainsi que l’embellissement et l’accessibilité des espaces   patrimoniaux. 

 Diverses actions de restauration et de revitalisation réalisées 

 Pas moins d’une vingtaine d’actions de restauration et de revitalisation   du patrimoine architectural atypique et autres monuments historiques   ancestraux affectés par les aléas du temps ont été réalisés dans la vallée   du M’zab depuis 2016, a fait savoir le responsable de l’OPVM.  Le responsable chargé du patrimoine à la direction de la Culture de   Ghardaïa a révélé, de son côté, que plusieurs opérations ponctuelles de   restauration des monuments, sites et habitations menaçant ruine ont été   effectuées par les pouvoirs publics à travers les différents ksour de cette   vallée. 

«Depuis 2014, cinq opérations de réhabilitation et de restauration des   places de Souk des ksour, des monuments funéraires, des aires de prière et   des mosquées ont été lancées», a fait savoir M. Mohamed Alouani, ajoutant   que des actions visant à effacer les stigmates des malheureux évènements   qu’a connus la région de Ghardaia ont été également concrétisées pour   préserver ce patrimoine unique. 

La vallée du M’zab avec ses ksour apporte le témoignage d'une civilisation   urbaine «intelligente» créée par nos aïeux depuis des siècles, a estimé M.   Ahmed Nouh, notable et président de la fondation Amidoul, initiatrice du   projet de réalisation du nouveau ksar de Tafilelt. 

Ce nouveau Ksar situé près de Béni-Isguen constitue une première   expérience très particulière d’édification d’une réplique d’un ksar alliant   la modernité et le traditionnel, avec des maisons construites en synergie   avec les spécificités de l’architecture locales, a-t-il expliqué.  

La fondation «Amidoul» tient, à travers ce nouveau ksar de 1.050   habitations contenant une population de plus de 5.000 âmes, à marquer comme   nos aïeux l’histoire de la région, en construisant avec des matériaux du   terroir et en alliant l’architecture et le développement durable avec un   intérêt particulier à la préservation de l’environnement et le bien vivre   ensemble, a-t-il ajouté. 

Cette expérience d’édification du nouveau Ksar Tafilelt , en préservant   l'identité culturelle et architecturale de la région ainsi que le système   d'exploitation viable de l'écosystème oasien est devenue une curiosité et a   séduit de nombreux chercheurs , architectes et autres touristes. 

La notoriété architecturale, les valeurs culturelles et pédagogiques de la   vallée du M’zab sont d’une importance mondiale qu’il faut préserver,   estiment de nombreux acteurs de l’activité touristique de la région.  Pour cela, les pouvoirs publics ambitionnent d’insuffler un nouvel élan à   la région de Ghardaïa durement touchée par la crise du tourisme   international, à l’instar d’autres régions, en préservant et valorisant le   patrimoine architectural unique classé. 

La mise en valeur et la préservation de ces chefs d’£uvre architecturaux   uniques, ingénieusement construits par les premiers habitants de la région   et serpentés par une vallée, se concrétisent à travers le lancement d’un   plan de sauvegarde de la vallée du M’zab classée «Secteur Sauvegarde» en   2005 par décret exécutif N 05/209. 

Ce plan de sauvegarde en conformité avec la loi 04/98 du 15/07/1998 sur le   patrimoine est en cours d’élaboration par un bureau d’études, avec un   retard considérable, estiment les responsables locaux de la Culture. 

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