Culture

2017, l'année des premières œuvres et de l'affirmation de la littérature algérienne d'expression arabe et française

Publié par DKNews le 26-12-2017, 15h28 | 26
|

La littérature algérienne a marqué sa présence durant l'année 2017 à travers les prix raflés dans les milieux arabes et de la francophonie mais aussi par l'émergence, au niveau local, de nouveaux éditeurs et auteurs, suscitant une polémique autour du genre et de la qualité de l'ouvrage.

De nombreuses £uvres ont été primées cette année, bien plus que les années précédentes notamment dans le genre romanesque qui, désormais, a détrôné le récit et la poésie face aux priorités des éditeurs et de la critique.

La consécration à Qatar des romanciers Abdelwahab Aissaoui et Said Khatibi qui ont remporté le prix Katara pour leurs oeuvres respectives «voyage des £uvres oubliés» (roman non publié) et «quarante ans à  attendre Isabelle (Eberhardt)», et celle du poète et universitaire Bachir Dhifallah pour son ouvrage «Etudes et recherches du roman arabe», sont les haltes les plus importantes de la littérature algérienne en 2017.

Si pour Dhifallah et Khatibi, il s'agit de leur première distinction cette année, Aissaoui quant à lui, a déjà remporté le «Prix Souad Al-Sabah de la création intellectuelle et artistique» pour son roman «Adawair wa el abwab» édité par la maison d'édition Mim.

Ce dernier figurait sur la longue liste du prix pour le Concours de dramaturgie organisé par l'Etablissement arabe du théâtre. Dans le même concours, les deux Algériens, Ben Alia Rabhi avec son texte «Rihlat Oubour» et Mohamed Ben Rabi pour son £uvre « Mawet Edhat Ethalitha», figuraient aussi sur cette liste.

Les auteurs Hassan Miliani, Mohamed Soltani et Ahmed Lakhal ont été également primés. La jeune écrivaine Kaouther Adimi a crée l'événement en France et en Algérie  après la parution de son roman, «Nos richesses» qui a obtenu  le prix «Renaudot des lycéens « et le Prix du «Style».

La jeune critique littéraire Rahmatoullah Ourissi était également présente sur la liste des lauréats  en décrochant à Sharjah (Emirats arabes unis) un prix dans le cadre du concours pour le prix Sharjah de la créativité arabe.

L`auteure Djamila Yahiaoui a réussi à décrocher le prix du livre spécialisé dans le domaine des wakfs et de l`action caritative au Koweït avec son texte «Sahib El Midhalla Essaoudaa». 

Les deux romanciers Mohamed Lamine Benrabie et Belkacem Merzouchen ont pu décroché le prix Tahar Ouettar pour du roman en langue arabe dans sa 1e édition.

L'année a été clôturée par l'attribution du «Grand Prix Assia Djebar du roman» à Marzak Baktache pour son dernier roman « El Matar Yaktoubou siratahou «, à travers lequel le romancier a amorcé son retour sur la scène littéraire après une absence.

Mustafa Zarouri a été primé pour son roman en langue tamazight «D wagi darisem-iw», tandis que le prix du roman en langue française est revenu au feu Noureddine Saâdi, pour son roman «Boulevard de l'abîme».  -Nouveaux auteurs et problématique de qualité de l'écriture- 

Les éditeurs algériens ont présenté lors du Salon international du livre (SILA 22) plus de 180 romans d'expression arabe, amazighe et française, dont plus de 90% sont en arabe, la moitié étant les premières £uvres de leurs auteurs, ce qui fait de 2017, l'année des premières £uvres romanesques publiées par excellence. De nouvelles maisons d'édition ont émergé qui ont choisi de présenter des £uvres écrites par de nouveaux auteurs qui  qui tentent de s'imposer sans se soucier de la qualité et de la finalité de l'écriture.

Des écrivains émérites à l'instar de Amine Zaoui, Wassini Laâradj et Habib Essaieh poursuivent leur percée à travers de nouvelles publications cette année, tandis que Kamel Daoud a signé un deuxième roman intitulé «Zabor ou les psaumes» et retenu parmi les plus importantes parutions en Algérie et en France.

Par ailleurs, l'année 2017 a vu l'avènement de nouvelles maisons d'édition dont la maison d'édition «El Watan» qui s'est engagée dans la publication de livres de poche à 200 DA le livre, une expérience pionnière dans le domaine. L'année 2017 a connu un nombre important d'initiatives pour favoriser la lecture à travers la création de forums de lecteurs sur les réseaux sociaux et par l'échange de livres et la promotion de la lecture sous des slogans tels que «El Madina Taqraa».

En voulant se démarquer des autres auteurs, ces «nouveaux écrivains» ont présenté des £uvres ouvertes ne relevant d'aucun genre mais portent cependant la mention «roman» ou «récit». Celles-ci ont quand même été bien vendues car leurs auteurs en ont fait une bonne promotion dans les réseaux sociaux. 

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.