Hépatite B un risque accru de mortalité précoce

Publié par DKNews le 30-12-2017, 15h14 | 20

Les personnes atteintes par une hépatite B (VHB) ont un risque accru de mortalité précoce de 70% par rapport à la population, selon les chercheurs de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) qui recommandent la vaccination chez les enfants contre cette maladie .

Carcinome hépatocellulaire (le plus fréquent des cancers du foie), lymphome non-Hodgkinien (cancer touchant le système immunitaire), maladie hépatique, les complications liées à l'hépatite B augmentent considérablement (de 70%) le risque de mourir prématurément.

Les chercheurs de l'Inserm ont constitué entre 1994 et 2009 une cohorte de 1117 patients (56% d'hommes et 44% de femmes, âgés en moyenne de 38 ans) pour évaluer les risques de mortalité précoce des malades et identifier les facteurs de risques de mortalité. Au cours de l'étude, plus de 12% de l'effectif est décédé.

Les résultats de l'étude ont dévoilé que dans la majorité des cas (65%), les patients avaient vécu dans une région endémique. Dans 9% des cas, l'infection était due à des pratiques à risque (usage de drogues, tatouages...). Dans 6% des cas, les malades ont été contaminé au cours de soins (transfusions, chirurgie...). Dans les autres, le mode de contamination n'a pas été déterminé.

Les chercheurs ont déterminé que les personnes infectées par le virus de l'hépatite B (VHB) ont un risque de mortalité accru de surmortalité de 70% par rapport à la population générale, et que les trois principales causes de décès observés sont le cancer (42% des décès), les accidents cardiovasculaires (18%) ou une maladie hépatique (12%). Les facteurs de risques sont, pour cette population, la consommation excessive d'alcool, une forte charge virale ou des complications déjà existantes au moment du diagnostic, être âgé de plus de 45 ans ou être un homme, ou l'exposition importante aux infections nosocomiales.

En France, la majorité de la population est protégée de l'infection grâce à la vaccination réalisée chez l'enfant. Mais, 288 000 personnes souffrent d'une hépatite B chronique et 15 à 40% d'entre eux sont atteints d'une cirrhose du foie, d'une insuffisance hépatique ou encore d'un carcinome hépatocellulaire.

« La vaccination protège des infections aiguës, du cancer du foie et plus généralement d'une surmortalité imputable au VHB chez des adultes assez jeunes », affirme le docteur Anne Minello, gastro-entérologue et hépatologue, coauteur des travaux. « Elle est d'autant plus pertinente qu'aucun risque associé n'a été démontré à ce jour ».