Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a affirmé dimanche à Mila que le parcours héroïque du colonel Abdelhafid Boussouf (1926-1980) était jalonné «de sacrifices et d’actes de bravoure».
S’exprimant à l’occasion du 37ème anniversaire de la mort du moudjahid Si Mabrouk (son nom de guerre), qui fut membre du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), le ministre des moudjahidine a évoqué le message qu’avait précédemment lancé le président de la République Abdelaziz Bouteflika à l’endroit de ce héros et symbole de la Révolution, rappelant que «Si Mabrouk constitua le cerveau des premières cellules des liaisons générales et d’armement».
M. Zitouni a ajouté que Boussouf «n’avait pas son pareil pour protéger et moderniser la Révolution en lui conférant les mécanismes d’une guerre moderne». Assistant à une conférence historique, organisée par le Centre d'études et de recherche sur le mouvement national et la Révolution du 1er novembre 1954 au musée du moudjahid Slimane Bentobal de Mila sous le titre «Boussouf, trajectoire d’un leader au service de la Révolution politiquement et militairement», le ministre des Moudjahidine a affirmé que le but d’une telle commémoration était d’inculquer aux générations montantes les valeurs de ces hommes et de ces femmes qui, de par leurs sacrifices, ont marqué d’une pierre blanche l’histoire de l’Algérie».
Il a, à cette occasion, souligné l’importance qu’accorde son ministère à la sauvegarde des lieux historiques et culturels afin de préserver, a-t-il dit, la mémoire de la guerre de libération et la transmettre aux générations futures à travers la célébration de journées et de fêtes nationales en hommage aux symboles de la Révolution et la mise en lumière de la lutte du peuple algérien.
Cette conférence a donné lieu à plusieurs interventions parmi lesquelles celle du moudjahid Mohamed Debah qui a souligné le rôle essentiel de Boussouf dans la création de la radio secrète «La Voix de l'Algérie libre et combattante» mais également et dans le domaine de l’armement et des liaisons générales, le cryptage et l’écoute de l’ennemi et l’organisation du service de contre espionnage.
De son côté Youcef Kacemi de l’université de Guelma a indiqué que «Boussouf a veillé à la sécurité de la Révolution et a préféré se retirer de la vie politique au lendemain de l’indépendance afin de préserver les intérêts de la patrie».
La commémoration du 33e anniversaire de la mort de Boussouf a donné lieu à la distribution de livres traitant de la guerre de libération et du mouvement national au profit d’établissements culturels tels que la bibliothèque centrale, le centre culturel islamique, et le centre universitaire Abdelhafid Boussouf. Plus tôt dans la matinée, le ministre des Moudjahidine s’était rendu au centre ville de Mila, où il s’est recueilli devant la stèle érigée en hommage à Abdelhafid Boussouf.
Le ministre des Moudjahidine loue les efforts de préservation des sites de la Révolution de libération à Mila
Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a loué samedi les efforts déployés localement pour préserver et protéger les sites de la Révolution de libération nationale (1954-1962) dans la wilaya de Mila, connue pour son militantisme.
En marge d'une visite de travail effectuée à l'occasion du 37ème anniversaire de la mort de Moudjahid Abdelhafid Boussouf, le ministre a souligné l'importance de «l’histoire», affirmant qu’il s’agit d’en prendre soin à travers la préservation des lieux historiques et le recueil des témoignages de la bouche de ceux qui sont à l’origine des faits de la Révolution.
A cette occasion, le ministre a annoncé que des efforts sont entrepris pour allouer un «montage financier» élaboré entre son ministère avec les autorités de la wilaya de Mila afin de continuer à restaurer les sites de la glorieuse Révolution de libération nationale, dont la région en est florissante.
M. Zitouni a inspecté, au cours de sa visite, le cimetière des martyrs dans la commune Ahmed Rachedi, qui a récemment bénéficié d’une opération de réhabilitation pour un montant de 6 millions de DA, avant de se rendre dans la commune de Rouached qui compte environ 400 martyrs, pour inspecter un ancien centre colonial de torture, ouvert en 1955.
Ce centre, équipé de cellules individuelles et de tranchées, a fait l’objet de travaux de restauration avec un financement estimé à 4 millions de DA, et a actuellement besoin de travaux de rénovation complémentaires pour la somme de 2 millions de DA.
Sur place, le ministre a appelé à l’élaboration de fiches techniques et d’affiches pour sensibiliser les nouvelles générations au sujet de ce site et les informer des actions menées par leurs ainés pour recouvrer la souveraineté nationale.
Après avoir rendu visite et honoré le moudjahid Ahmed Laribi dans sa demeure, dans la commune de Beni Guecha, le ministre des Moudjahidine a fait une halte à Ferdjioua, dans la «prison rouge» du vieux Fedj Mzala qui a constitué, après sa construction à la suite des événements du 8 mai 1945, un lieu effroyable de la répression coloniale, au sein duquel des combattants et des citoyens innocents ont été victimes d'actes abominables, comme celui d’être jetés par desus Kef «Zouabek», près de Ferdjioua. Dans un point de presse, le ministre a, par ailleurs, évoqué la décentralisation de la prise en charge des dossiers sociaux des moudjahidine et des ayants droit, avec en contrepartie une plus grande attention du ministère, a précisé M. Zitouni, pour les questions liées à la mémoire et à l’histoire qui ont été matérialisées, selon lui, sur le terrain par des publications et l’enregistrement de faits historiques de la part de leurs propres auteurs.
Concernant les crânes des héros de la résistance populaire algérienne qui se trouvent au musée de l'Homme à Paris (France), le ministre a confirmé que «d'importants progrès ont été réalisés dans ce dossier» sans donner plus de détails.
Accompagné du wali de Mila, le ministre des Moudjahidine a présidé, samedi après-midi, une cérémonie de clôture du tournoi international de Karaté-do dans la salle de sports Tayeb Ben Abderrahmane, où il a remis un certain nombre de médailles et de récompenses aux lauréats. Organisé pour marquer le 37ème anniversaire de la mort de Moudjahid Abdelhafid Boussouf, l’évènement a réuni plus de 300 athlètes dans la catégorie des cadets et des juniors (garçons et filles), venus de 16 wilayas du pays et d'autres de Tunisie.
Le ministre des Moudjahidine procédera, samedi soir, à la baptisation du pont de Oued Edhib surplombant le barrage de Beni Haroun au nom du Moudjahid et symbole Larbi Benredjem, tout comme il va honorer la veuve du chahid au chef-lieu de la wilaya, où il se rendra au site du «moulin romain», lieu de la réunion des symboles du mouvement national à la veille du déclenchement de la révolution de libération nationale.
M. Zitouni présidera, dimanche, les festivités du 37ème anniversaire de la mort du moudjahid Abdelhafid Boussouf, en participant à un symposium historique organisé par l'un de ses compagnons de l’association des anciens du ministère de l’armement et des liaisons générales (MALG), en sus d'autres activités.