La 12e édition du Festival national du théâtre professionnel (FNTP) qui a pris fin dimanche soir, a été marquée par la prédominance de la satire et du psychodrame dans les représentations théâtrales en lice dans le cadre de cette manifestation.
Entre comédie satirique et psychodrame, les réalisateurs ont exploité des thèmes désespérés mettant en scène des personnages bornés ou carrément aliénés pour souligner l'absurdité des choses et des faits.
C'est dans cet esprit de satire que se sont inscrites les pièces "Kechrouda" qui évoque la misère, l'absence de perspectives et l'effondrement des valeurs, "La rumeur ", mise en scène par Ahmed Khoudi, qui traite de la corruption, "Les escaliers de l'obscurité" du théâtre régional de Constantine, réalisée par Kamel Ferad.
Le metteur en scène Faouzi Benbrahim a marqué sa présence en présentant "Suicide de la camarade morte" (psychodrame) et la pièce " Panne", deux £uvres pétries de cohérence.
Azzedine Abbar, a présenté "Le gardien", une pièce très applaudie par le public pour sa simplicité et sa profondeur à la fois. L'industrie du spectacle a connu aussi le retour du metteur en scène Mohamed Cherchel avec son £uvre " Il ne reste rien à dire".
L'£uvre "Une femme avec une ombre brisée" du metteur en scène Djamel Hamouda, résume les supplices d'une femme et fait de l'homme un partenaire au lieu de lui en faire porter la responsabilité.
Pour ce qui est des questions de l'histoire, la pièce " Rih Lahrour" du metteur en scène Ahmed Benaissa tourne autour du personnage de Tarek arrêté et déporté vers un centre de détention colonial où il meurt en martyr. "Désolé, je ne demande pas pardon", est une autre pièce réalisée par Aissa Djakati, qui s'inscrit dans ce même registre.
Des scénarios ratés
Les deux représentations "Le retour du harraga", de Rachid Maamria et " L'omerta du silence" de Brahim Chergui n'ont pas été à la hauteur des attentes du public. Maamria n'a pas réussi son pari. Il a présenté une pièce en deça du niveau de l'ensemble des représentations.
Quant à Brahim Chergui, il a proposé une reconstitution théâtrale contraire à la pièce d'origine "Al Fil Ya Malik Azaman" de Saadallah Wannous, en transformant l'éléphant mâle en femelle. 23 pièces ont été présentées lors de la 12e édition du FNTP, dont 16 spectacles en compétition.