Célébration de Yennayer 2968 à Tissemsilt: L'art culinaire à l'honneur

Publié par Abed Meghit le 12-01-2018, 17h10 | 228

Un concours d'art culinaire a été également organisé pour célébrer le nouvel an amazigh avec la participation de représentantes de 35 wilayas. 

À l'occasion du nouvel an amazigh 2968, La maison de la culture "Mouloud Kacem Nait Belkacem" de Tissemsilt a abrité, vendredi, plusieurs activités culturelles dans le cadre de la 4ème édition de la manifestation «Yennayer, héritage commun de tous les Algériens», à l'occasion de la célébration du nouvel an amazigh ,initiée par la direction de la culture de Tissemsilt  en collaboration avec  l'association "Hawae El Wanchariss" de promotion de la femme, cette manifestation a été marquée par des festivités figurent des expositions de l'art culinaire traditionnel des différentes régions du pays, ainsi que des divers produits de l'artisanat. Des expositions de plats culinaires et de produits d'artisanat ont été organisées avec la participation de femmes artisanes des wilayas de M'sila, Batna, Ain Defla, Chlef,Bayadh, Bechar, Tizi Ouzou, Tipaza, Constantine Mascara, Bejaia, Alger, Oran, Tiaret,Saida, Blida, Boumerdes, Setif, Relizane, Mostaganem ainsi que la wilaya Organisatrice Tissemsilt etc...) . 

Un concours d'art culinaire a été également organisé pour célébrer le nouvel an amazigh avec la participation de représentantes de 35 wilayas. 

Les Algériens fêtent Yennayer, une date importante du calendrier berbère qu'ils célèbrent avec faste chaque année dans un climat de joie, de quiétude et de solidarité et ce, à travers des programmes culturels riches et variés. Ayant un caractère officiel à partir de cette année, le nouvel an berbère est célébré à travers tout le territoire national. 

La célébration de Yennayer, formé du mot «yen» qui veut dire premier et de «ayer» qui veut dire mois, est une tradition bien ancrée dans les us et coutumes des Algériens qui ont pris l'habitude d'accueillir l'avènement du nouvel an amazigh dans une ambiance de joie et de partage.

L'histoire de cette fête remonte à près de 300 ans dans l'histoire de l'Afrique du Nord. Le peuple autochtone utilisait un calendrier agraire, qui lui permettait de connaître les différentes saisons et répartissait les travaux agricoles.

Il s'agit du calendrier grégorien par référence au pape Grégoire XIII, qui a réformé le calendrier julien, qui accusait un grand retard. Grégoire divisa l'année en 365 jours, rajouta un jour supplémentaire au mois de février (un rajout qui doit se faire tous les 04 ans) et qui a supprimé le retard de 10 qu'accusait le calendrier julien en passant du jeudi 04 octobre 1582 au vendredi 15 octobre.

Aujourd'hui encore le calendrier agraire est encore en usage pour les différents travaux agricoles et les vieilles femmes continuent à compter les saisons selon ce calendrier. 

Le premier jour de l'an de ce calendrier dit fête de Yennayer un mot composé qui veut dire «yen», qui signifie «un» et «n'ayyer» qui veut dire du «mois» soit «premier du mois», est toujours célébré par les Maghrébins avec des variantes. A l'Ouarsenis le repas de Yennayer est composé de l'incontournable couscous au poulet. Généralement il est préparé avec du poulet et des légumes sec. Pour souhaiter une année agricole prospère. 

Dans certaines régions on continue à préparer la soupe aux 07 légumes verts, ou herbes dans d'autres, la soupe est remplacée par la galette aux 07 herbes, toujours pour souhaiter que la nouvelle année soit bénéfique, pour l'agriculture. La maison est embellie et les trois pierres du foyer sur lequel on préparait jadis à manger sont remplacées par d'autres neuves. Autour du plat du nouvel an on dépose un nombre de cuillères égal à celui des membres de la famille, même si certains sont absents. 

La cuillère de l'absent est symboliquement posée pour souhaiter un retour parmi les siens. Un cours sur la fête de Yennayer a été dispensé dans toutes les écoles de la wilaya de Tissemsilt et accueilleront également des activités de célébration du nouvel an amazigh, est-il encore précisé.