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Plus de 2.000 enfants palestiniens tués en 17 ans, la liste des mineurs détenus s'allonge

Publié par DKNews le 14-01-2018, 16h38 | 25
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Plus de 2.000 enfants palestiniens ont été tués entre 2000 et 2017 par les forces d'occupation israéliennes, tandis que la liste des mineurs détenus ne cesse de s'allonger, et des centaines de cas continuent d'être malmenés et violentés dans les geôles israéliennes sous les yeux de la communauté internationale et des institutions de l’ONU et ce malgré les appels répétés au respect du droit international.

Entre 2000 et 2017, Défense des Enfants International-Palestine (DCIP), rapporte que 2 022 enfants palestiniens ont été tués par les forces israéliennes, soit une moyenne de 25 par mois.

Il est important de noter que la plupart des enfants palestiniens tués par Israël sont anonymes, englobés dans les décomptes de victimes.

Selon DCIP, ces dernières années, les enfants de la bande de Ghaza ont longuement souffert en particulier au cours des trois dernières agressions militaires israéliennes majeures contre le territoire, sous blocus israélien depuis plusieurs années. L'agression de 2008-2009 a tué 280 enfants parmi de nombreuses autres victimes palestiniennes. Trente-trois enfants sont morts au cours de l'agression de 2012 et 490 lors de la plus récente, en 2014.

Au début de la deuxième Intifadha palestinienne, en 2000, l’image de Mohammed al-Durah, un Palestinien de 12 ans que son père essayait de protéger des tirs israéliens en suppliant les soldats de cesser le feu, est devenue emblématique. Les balles ont continué de siffler et Mohammed succombe à ses blessures, une scène dramatique qui a été trés largement relatée par les médias et dont se souviendra l'humanité.

Presque un mois plus tard, une autre image d’un enfant palestinien pris au milieu de tirs israéliens est devenue virale. Il s'agit de l'image de Fares Odeh (14 ans), qui a été filmé en train de jeter courageusement des pierres sur un char israélien dans la bande de Ghaza. Il a été tué par les forces  de l'occuation israélienne le 8 novembre de la même année.

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Mercredi dernier, l’armée d'occupation a tué Musab Firas al-Tamimi (17 ans), originaire du village de Deir Nitham en Cisjordanie, faisant de lui le premier Palestinien tué par les forces israéliennes en 2018.

En 2004, la mort d’Iman Darweesh al-Hams (13 ans) a parfaitement illustré la cruauté israélienne, et ce que les Palestiniens considèrent comme de la pure haine envers leurs enfants.

Comme si cela ne suffisait pas, un officier de l’armée d'occupation israélienne a vidé tout le chargeur de son fusil automatique sur le corps de l’enfant. Un an plus tard, ce chef militaire n’a exprimé aucun regret concernant ses actions au cours d'un procès et a déclaré qu’il aurait fait la même chose même si la fillette avait eu 3 ans. Il a été acquitté de toutes les accusations majeures.

 

--Quelque 500 à 700 enfants palestiniens détenus chaque année--

 

Selon DCIP, 500 à 700 enfants palestiniens sont détenus chaque année par Israël pour unique tort, à savoir, le jet de pierre sur des soldats de l'occupation. DCIP estime que depuis 2000, au moins 8 000 enfants palestiniens ont été arrêtés et poursuivis dans le cadre du système arbitraire de détention militaire israélien visant les Palestiniens.

DCIP rapporte que dans 590 des cas documentés entre 2012 et 2016, 72 % des enfants palestiniens détenus ont dit avoir subi des violences physiques et  66 % ont fait l’objet de violences verbales et d’humiliations.

Selon Khaled Quzmar, directeur général de DCIP, malgré les contacts permanents avec les institutions de l’ONU et les appels répétés au respect du droit international, l’armée et la police israéliennes continuent les arrestations nocturnes, la violence physique, la coercition et les menaces  contre les enfants palestiniens.

Une fois emmenés dans un véhicule de l’armée israélienne, ils sont malmenés et, dans certains cas, emmenés en Israël, ce qui est contraire au droit international humanitaire. Ils sont souvent interrogés sans la présence d’un parent ou d’un avocat et sont souvent invités à signer des aveux en "hébreu" qu’ils ne savent pas lire.

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Il semble que l'occupant israélien applique une politique délibérée visant à terroriser les enfants palestiniens afin de les dissuader de s’engager dans la résistance palestinienne à l’âge adulte. Ainsi, les enfants d'El Qods occupée et d'El Khalil en Cisjordanie occupée semblent être visés de manière disproportionnée.

Dans de nombreuses affaires, le processus d’arrestation commence avec l’enlèvement des enfants chez eux à l’aube, les arrachant à leurs lits.

"Le lit d’un enfant, sa maison sont des endroits où les enfants devraient se sentir en sécurité, mais ce n’est pas le cas des enfants palestiniens.

Un coup à la porte, un nom crié, l’entrée forcée d’une chambre à coucher peut arriver à n’importe quel enfant palestinien et sans crier gare. On ne tient aucun compte de l’âge ou des circonstances", écrit Kamel Hawwash dans une analyse publiée par le site de l'Association France Palestine solidarité (AFPS).

Beaucoup d’enfants palestiniens sont maintenant sur les registres d’Israël. Cela rend plus facile pour l'occupant de faire appel à eux à tout moment, soit pour des soi-disant soupçons d’implication dans des jets de pierres, soit pour les forcer à faire des aveux pour incriminer à tort d'autres enfants.

L’adolescente palestinienne Ahed Tamimi rejoint maintenant une longue liste de détenus. Au lieu d’essayer de comprendre pourquoi Ahed s’en est prise au soldat israélien qui est venu sans y être invité dans son village occupé illégalement, des responsables de l'occupation israéliennes ont  suggéré qu’elle et d’autres jeunes filles palestiniennes devaient passer le reste de leurs jours en prison.

Il n’y a actuellement aucun enfant israélien détenu par des Palestiniens.

En comparaison, environ 450 enfants palestiniens ont été placés en détention par Israël. Ils sont jugés par des tribunaux militaires, amenés devant les juges militaires enchaînés û comme le monde l’a vu après qu’Ahed al-Tamimi (16 ans) , qui a été enlevée aux premières heures du 20 décembre  dernier par des soldats israéliens.

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