Lutte contre les nouvelles formes de crime : La Sûreté nationale face aux défis du cyberespace

Publié par R.Rachid le 14-01-2018, 18h29 | 64

L’Ecole supérieure de police Ali-Tounsi de Châteauneuf, a abrité hier, une rencontre  scientifique qui a portée sur le renforcement des capacités des éléments de la Sûreté nationale dans le domaine de la lutte contre les nouvelles formes de crime liées aux technologies de l’information et de la communication.

Animée par le professeur Ahssen Moubarek Taleb de l’université Nayef des sciences de la sécurité, cette rencontre, qui entre dans le cadre du programme de formation continue tracé par le haut-commandement de la Direction générale de la Sûreté nationale, vise à augmenter le potentiel intellectuel et opérationnel des unités de la Sûreté nationale. Parmi les thèmes débattus, l’exploitation sexuelle des enfants sur internet et les drogues numériques. 

Durant son intervention, le professeur Ahssen Moubarek, a mis l’accent sur la nécessité pour les agents de police de s’adapter aux nouvelles technologies afin d’être à la hauteur des défis sécuritaire imposés par le cyberespace. «Aujourd’hui, les criminels utilisent différents équipements et supports multimédias pour commettre leurs forfaits. D’ailleurs, 75% des activités des groupes terroristes et des bandes criminelles organisées dépend des nouvelles technologies.

Les criminels furent les premiers à détourner de leur usage les moyens de communication tels que le bipper, le téléphone portable, la radio et les réseaux sociaux. Dans dix ans et devant l’ampleur du phénomène, un policier sur quatre sera chargé des crimes liés au cyberespace. Cette évolution du crime doit être accompagnée par une évolution des techniques et des méthodes de lutte ainsi que des moyens de détection et des mesures de protection», a indiqué l’éminent professeur.

Difficiles à découvrir, les nouvelles formes de crimes se caractérisent par leur vitesse de progression, l’anonymat (l’auteur peut commettre un délit tout en étant loin de la scène du crime), l’importance des sommes qu’elles génèrent et leur capacité à éliminer les frontières. Elles se divisent en sept catégories : La cybercriminalité, le vol et l’usurpation d’identité, les crimes liés à l’art, le piratage maritime, le trafic d’organe et les crimes environnementaux qui touchent essentiellement les pays sous-développés ou en voie de développement.

Leader dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et le crime sous toutes ses formes, la police algérienne, classée 5e meilleure police au monde par l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol), occupe une place prépondérante dans le continent africain. La confiance et la crédibilité dont elle bénéfice sur le plan continental s’est traduite par l’opérationnalisation du mécanisme de coopération policière africaine Afripol présidée par le Directeur général de la Sûreté nationale le général-major Abdelghani Hamel et dont l’Algérie abrite le siège. 

Rappelons que la DGSN compte parmi ses rangs le chef du bureau de coopération internationale et vice-président d’Interpol, le chef du groupe d’experts d’Interpol chargé de la lutte contre la cybercriminalité, ainsi qu’un expert dans les technologies de l’information et de la communication et conseillé auprès d’Interpol.