Opep : Le prix du panier Opep à 67,17 dollars

Publié par DKNews le 15-01-2018, 18h03 | 23

Le prix du panier de référence du brut de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) s’est établi vendredi à 67,17dollars le baril, contre 67,38 dollars la veille, a indiqué hier l'Organisation sur son site web.

Introduit en 2005, le panier de référence de l'OPEP comprend quatorze (14) types de pétrole, dont le Sahara Blend (Algérie), l'Iran Heavy (Iran), Es-Sider (Libye), Basra Light (Irak), Bonny Light (Nigeria), Arab Light (Arabie Saoudite), Girassol (Angola) et le Mery (Venezuela).

Hier, les prix de l'or noir se stabilisaient en cours d'échanges européens mais restaient proches de leurs récents sommets.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 69,84 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 3 cents par rapport à la clôture de vendredi, tandis que dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de février prenait 2 cents à 64,32 dollars.

Vendredi en fin de séance, les cours du pétrole ont à nouveau repoussé leur plus haut niveau en fin de séance vendredi, à 69,87 dollars pour le Brent et à 64,50 dollars pour le WTI.

Des analystes estiment dans ce cadre que la relativement récente alliance de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d'autres producteurs semble solide, et a un effet concret sur le marché. Pour rappel, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et dix autres producteurs, dont la Russie, se sont associés fin 2016 pour limiter leurs extractions dans le but de rééquilibrer le marché. L'accord a été renouvelé à deux reprises et court actuellement jusqu'à fin 2018.

De son coté, le président actuel de l'Opep, Souhaïl al-Mazroui a déclaré jeudi dernier qu'il prévoyait une nette hausse de la demande mondiale de pétrole en 2018.

Dans un tweet, M. Al-Mazroui qui est aussi ministre de l'Energie des Emirats arabes unis, Souhaïl al-Mazroui a assuré que 2018 sera "une année de forte demande de pétrole" et que "L'Opep ne prendra des actions drastiques qu'en cas de crise.

Dans le cas contraire, elle n'interviendra pas pour changer les conditions normales du marché", a-t-il expliqué. L'Opep avait indiqué dans son dernier rapport qu’en 2018, sa production de brut devrait atteindre 33,2 mb/j, un chiffre supérieur aux niveaux de production de cette année (32,8 mb/j), mais moins qu'anticipé jusqu'alors. Pour rappel, la production de brut de l'organisation a baissé en novembre dernier, selon le rapport qui précise que, les quatorze pays du cartel ont pompé un total de 32,45 mbj en novembre, soit 133.000 barils par jour de moins qu'en octobre.

Le déclin a surtout été marqué en Angola, en Arabie saoudite, au Venezuela et aux Emirats arabes unis. La croissance de la demande mondiale de pétrole devrait pour sa part atteindre 1,51 mb/j en 2018 (contre une précédente prévision de 1,26 mb/j), pour atteindre 98,45 mb/j, estime par ailleurs l'Opep selon qui la demande a aussi été plus forte que prévu cette année.

Pour les pays non-Opep, l'offre devrait progresser de 0,99 mb/j pour atteindre un total moyen de 58,81 mb/j sur l'année 2018.

La croissance devrait encore être forte aux Etats-Unis avec l'essor des pétroles non-conventionnels.
Toutefois, l'Opep table dans l'ensemble sur "une nouvelle réduction des stocks mondiaux excédentaires, conduisant à un marché équilibré d'ici la fin 2018".

Le rapport a noté par ailleurs, des "indications grandissantes sur le fait que le marché s'achemine tranquillement vers un rééquilibrage" sur fond de stocks en diminution, de demande saine et de tensions géopolitiques.