Médéa : Visite guidée à l’ancien refuge de Lalla Fadhma Nsoumer au profit d'universitaires

Publié par DKNews le 16-01-2018, 15h04 | 92

Une visite guidée à l'ancien refuge de l’héroïne   de la résistance populaire Lalla Fadhma N'soumer, situé dans la commune   d’El-Aïssaouia, au nord-est de Médéa, transformé en musée-site en 2008, a  c été organisée lundi au profit d’étudiants de l’université Yahia Fares sur   initiative du musée régional des Arts et traditions populaires. 

Intervenant à la veille de la clôture de la semaine spéciale Yennayer,   cette visite est une opportunité pour ces étudiants de découvrir l’histoire   et le parcours de cette personnalité nationale, restée attachée aussi bien   à sa religion qu’a sa culture amazighe malgré la politique de déracinement   conduite à l’époque par le colonisateur, a-t-on affirmé auprès des   organisateurs. 

Déclinée sous le slogan : Des ancêtres aux descendants, cette visite vient   rappeler, a-t-on souligné, les liens étroits et solides qu’établissaient   les différentes communautés et tribus, qui peuplaient les Monts du   Djurdjura, dont est originaire lalla Fadhma Nsoumer, et ceux de l’Atlas   Blidéen, où elle trouva gite et refuge. Cette halte historique est également l’occasion de réaffirmer   l’attachement des générations d’aujourd’hui à cette culture commune qui a   servi de catalyseur aux révoltes populaires et réussi à déjouer les projets   séparatistes entrepris par l’occupant, a-t-on ajouté. 

Pourchassée par le corps expéditionnaire du maréchal Randon, Lalla Fathma   N'Soumer quitte son village natal Ouerdja , dans le Djurdjura, au cours de   l’année 1857, pour se réfugier dans la région de Souk Larbaâ, où elle est   accueillie avec tous les honneurs par la communauté du Aârch Béni-Slimane. 

Peu de temps après, elle se déplace, accompagnée de l’un de ses frères et   quelques fidèles, vers Tourtatine, un hameau enclavé à l'intérieur du   massif forestier d'El-Aïssaouia, à l'ouest de Tablat, siège d'une   importante zaouïa dirigée par El-Bey Mahiedine Ettahar, cadi et cheikh de   la zaouïa El-Aïssaouia. 

Elle trouva gîte et protection auprès de cette confrérie religieuse   jusqu'à sa mort en 1863. Son refuge devint, durant son séjour, un lieu de   prière, mais aussi un endroit très fréquenté par les habitants des villages   et hameaux limitrophes, qui faisaient de longs déplacements pour la   rencontrer et trouver conseil auprès d’elle.