Lutte conte les discours haineux : La Commission européenne se félicite des progrès enregistrés

Publié par DKNews le 20-01-2018, 15h33 | 23

La Lutte contre les discours haineux   illégaux en ligne, lancée en mai 2016 par la Commission européenne, a   enregistré des «progrès constants», s'est félicité vendredi l'exécutif   européen qui a soutenu que les entreprises des technologies de   l'information ont supprimé en moyenne 70 % des contenus qui leur avaient   été signalés. 

Le 31 mai dernier, Facebook, Twitter, YouTube et Microsoft signaient «un   code de conduite» dans lequel ils s’engageaient auprès de la Commission   européenne à supprimer, en moins de vingt-quatre heures, les messages   haineux publiés sur leurs plates-formes. 

Dix huit mois plus tard, l’institution semble satisfaite des progrès   accomplis dans ce domaine même si elle estime que d'autres défis   «demeurent» malgré tout ces efforts. 

Citant les conclusions du troisième rapport de suivi, la Commission   soutient que «les entreprises tiennent désormais de mieux en mieux leurs   engagements à supprimer la majorité des discours haineux illégaux dans les   24 heures». 

L'évaluation commandée par la Commission européenne montre, en effet, que   les entreprises des technologies de l'information ont supprimé en moyenne   70 % des discours haineux illégaux qui leur avaient été signalés par les   ONG et instances publiques participant à l'évaluation. 

«Ce pourcentage est en progression constante: il était de 28 % lors du   premier exercice de suivi en 2016 et de 59 % lors de l'exercice suivant en   mai 2017», a-ton fait remarquer. «Aujourd'hui, toutes les entreprises des technologies de l'information   participantes remplissent parfaitement l'objectif consistant à examiner   dans la journée la majorité des signalements reçus, atteignant en moyenne   plus de 81 %», a affirmé l'exécutif européen. 

Ce pourcentage est le double de celui qu'il était lors de la prmière   évaluation publiée en décembre 2016, alors qu'il se chiffrait à 51 % des   signalements analysés dans les 24 heures lors de la seconde évaluation   réalisée six mois plus tard. 

«J'attends des entreprises des technologies de l'information qu'elles   fassent montre de la même détermination quand ce sont d'autres questions   importantes qui sont en jeu, telles que la lutte contre le terrorisme, ou   encore des conditions d'utilisation défavorables pour leurs utilisateurs»,   a déclaré la commissaire européenne chargée de la justice, Vera Jourova   lors d'une conférence de presse à Bruxelles. 

Cependant, si les principaux engagements formulés dans le code de conduite   ont été tenus, selon la Commission, celle-ci estime que «des progrès   supplémentaires s'imposent» dans certains domaines. 

L'exécutif européen cite, à ce titre, l'absence de retour systématique   d'informations aux utilisateurs.  La dernière évaluation commandée par la Commission européenne montre que   le retour d'informations aux utilisateurs fait toujours défaut pour près   d'un tiers des signalements en moyenne. Néanmoins, elle souligne que les   taux de réaction varient d'une entreprise des technologies de l'information   à l'autre. 

L'exécutif européen a estimé, en outre, que les cas de discours haineux   illégaux en ligne signalés doivent faire l'objet d'une enquête rapide de la   part de la police. 

Seulement deux tiers des Etats membres ont mis en place un point de   contact national pour les discours haineux en ligne, a indiqué la   Commission qui a annoncé qu'un dialogue spécialement consacré à cette   question est prévu entre les autorités nationales compétentes et les   entreprises des technologies de l'information au printemps 2018. 

La Commission s'est engagée à continuer de surveiller la mise en £uvre du   code de conduite par les entreprises des technologies de l'information   participantes. Une initiative que d'autres entreprises rejoindront  prochainement. 

Google+ a annoncé jeudi sa participation au «code de conduite» et Facebook   a confirmé qu'Instagram en ferait autant, augmentant ainsi le nombre   d'acteurs couverts par celui-ci. 
L'exécutif européen a menacé, par ailleurs, de recourir à «des mesures   supplémentaires» si les efforts cessent ou marquent le pas.