Algérie - Royaume-Uni : Mme Benghabrit évoque à Londres la démarche algérienne pour améliorer la qualité de l’enseignement

Publié par DKNews le 23-01-2018, 17h17 | 23

La ministre de l’Education nationale, Nouria  Benghabrit, a évoqué, mardi à Londres, la démarche entreprise par son  département ministériel pour améliorer la qualité de l’enseignement  dispensé aux élèves et préparer l’école algérienne à s’acquitter de  missions imposées par le 21e siècle.

"L'amélioration de la qualité de l’enseignement dispensé aux élèves est  une priorité nationale que nous nous attelons à consacrer, notamment par  l’amélioration de la prestation pédagogique (...)", a indiqué Mme  Benghabrit lors du forum mondial de l’Education qui a regroupé une centaine  de ministres et de nombreux experts. 

La ministre a expliqué la "démarche singulière" adoptée par son  département pour "une formation pertinente des enseignants" pour les  préparer à "mieux s’acquitter de leur mission d’identifier et de développer  les capacités des élèves à construire un avenir durable en tant que futurs  citoyens capables de contribuer aux défis mondiaux". Cette démarche, basée sur une "dynamique consensuelle" impliquant les  partenaires syndicaux et les associations des parents d’élèves, vise à  "développer une école de qualité voire d’excellence", a-t-elle précisé.

Dans ce contexte, le ministère a pris une série de mesures pour réaliser  un "saut qualitatif", dont une stratégie nationale de remédiation  pédagogique pour "mieux répondre aux difficultés scolaires" et prendre en  charge la formation des enseignants qu’il considère comme un "défi majeur",  a-t-elle dit.

Le ministère de l’Education nationale a procédé, par ailleurs, à des  évaluations internes et externes et des expertises qui ont permis de  "déceler les insuffisances dans les compétences, notamment celle relative à  la compréhension de l’écrit". "L’absence de maitrise de la compréhension de l’écrit a un impact  dangereux sur la maitrise du devenir même des nations, dans un monde de  plus en plus digitalisé", a affirmé Mme Benghabrit.

Elle a estimé que "la révolution numérique et l’interconnectivité exigent  des systèmes scolaires de doter les élèves de capacités réelles à  comprendre l’écrit et le sens profond caché des messages". Il s’agit de "permettre aux élèves d’être vigilants et de déceler le  contenu incitant à l’endoctrinement et au rejet de l’autre.

De tels  comportements ont atteint des niveaux jamais égalés et causé le déclin de  civilisations milliaires en un temps record, notamment dans le monde  arabe", a relevé Mme Benghabrit. Elle a souligné, à cet égard, que l’Algérie qui a payé un "lourd tribut"  pendant la tragédie des années 1990, connaît le danger  d’instrumentalisation de l’outil informatique, notamment sur les enfants et  a choisi d’accompagner les mutations technologiques par l’éducation afin de  "prévenir et d’alerter les citoyens".

La ministre a conclu son intervention en relevant que l’Algérie compte  actuellement 9,5 millions d’enfants scolarisés dans 27.000 établissements  scolaires, avec un encadrement de plus de 700.000 fonctionnaires  pédagogiques et administratifs.