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23e CAN de handball à Libreville (Gabon) du 17 au 27 janvier - Algérie : Hadj-Sadok fait son apprentissage

Publié par DKNews le 24-01-2018, 15h10 | 87
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Parmi les nouveaux venus en sélection algérienne de handball, Mustapha Hadj-Sadok est en train de se frayer un chemin avec les grands, saisissant le déroulement de la Coupe d’Afrique des nations 2018 (CAN-2018) seniors au Gabon qu’il découvre pour la première fois de sa carrière pour gagner ses galons.

Des tribunes, tout le monde demande l’âge de ce «blanc bec» au visage angélique et à la silhouette frêle qui sillonne le parquet du Palais des sports de Libreville avec tant d’aisance.

Quand ils apprendront qu’»El-Hadj», comme on aime l’appeler en sélection pour faciliter son intégration, a 20 ans, ils froncent les sourcils comme pour exprimer leur étonnement de la facilité avec laquelle ce jeune aux dents longues est en train d’évoluer.

Le plus jeune joueur de l’effectif des Verts se sent comme un poisson dans l’eau, lui qui a été promu il y a quelques mois seulement des U-21, après avoir tiré son épingle du jeu lors du Championnat du monde de la catégorie, disputé en juillet dernier à Alger, sous la conduite du sélectionneur Rabah Gherbi.

«Mon adaptation s’est faite rapidement grâce aux joueurs expérimentés que compte l’équipe et qui m’ont facilité la tâche. Je suis en train de vivre une expérience unique en disputant cette CAN dont le niveau est très élevé.

J’espère qu’on réalisera notre objectif, à savoir la qualification au Mondial-2019. Nous travaillons beaucoup pour y arriver», a déclaré à l’APS le prometteur demi-centre des Verts.

L’enfant d’Aïn Defla avait rejoint la sélection algérienne des U-17 en 2013, relancée après 10 ans d’absence, lorsque l’équipe de la Fédération algérienne de handball (FAHB) d’alors, à sa tête Mohamed-Aziz Derouaz, avait lancé une pré-sélection de 40 joueurs convoqués après des tournois inter-wilayas et régionaux.

Chaque région et wilaya du pays avait alors envoyé des joueurs, dont certains sont toujours présents, comme Abdi Ayoub de Chlef (joueur du CRB Baraki, passé par la France et qui a raté la CAN-2018 à cause d’une blessure à l’épaule après avoir disputé celle de 2016 en Egypte) et donc son coéquipier en club Mustapha Hadj-Sadok.

Il a gravé les échelons et tapé dans l’œil des entraîneurs des différentes sélections nationales jusqu’à frapper à la porte de l’EN seniors, à l’occasion de la 23e édition de la CAN au Gabon. «En équipe nationale première, je suis en train d’appliquer ce que j’ai appris avant, notamment chez les moins de 21 ans. Je dois aussi travailler ma condition physique pour pouvoir tenir tête aux gabarits impressionnants qui disputent cette Coupe d’Afrique», a expliqué le joueur aux 83 kg pour 1,92m.

Durant les entraînements et pendant les matchs, une attention particulière lui est accordée par le staff technique composée de Sofiane Haïouani et Zinedine Mohamed-Seghir pour ne pas le griller et l’accompagner jusqu’à son éclosion définitive.

«Il faut le laisser grandir en toute tranquillité et sans lui mettre trop de pression», diront unanimement les deux entraîneurs nationaux. «El-Hadj» se souviendra longtemps de son premier but en match officiel avec les seniors de la sélection algérienne, face au Cameroun dans le cadre de la 1re journée du groupe A de la CAN-2018 (victoire 31-23).

«C’est un sentiment unique, une fierté indescriptible qui pourra t’encourager à donner plus pour cette équipe où l’ambiance est extraordinaire. Je vis une riche expérience en compagnie de joueurs dont certains ont disputé 5 ou 6 CAN», dit-il.

«Donner plus» donc, à partir du match face à l’Angola, mercredi à 15h00 en quarts de finale de la CAN-2018, pour espérer poursuivre l’aventure et arracher cette qualification tant recherchée au Championnat du monde 2019 en Allemagne et au Danemark.


Selon Le président du COCAN François Epouta : «Nous aurions aimé réceptionner plus tôt le Palais des sports» 

Le président du Comité d’organisation de la  Coupe d’Afrique des nations (COCAN) de handball qui se déroule actuellement  au Gabon, François Epouta, a regretté le retard accusé dans la réception du  Palais des sports de Libreville qui accueille les 33 matchs du tournoi.

«Evidemment qu’on aurait voulu avoir suffisamment de temps pour se  l’approprier avec toutes ses installations, mais malheureusement il  n’existe que depuis à peine une semaine et n’a été inauguré par le  président gabonais (Ali Bongo Ondimba) que la veille de la CAN» qui a  débutéle 17 janvier, a déclaré François Epouta dans un entretien accordé à  l’envoyé spécial de l’APS.

Malgré le grand retard accusé dans la construction de ce joyau  architectural, «nous nous efforçons à tout mettre en place pour que les  choses marchent comme il se doit. Il y a eu des couacs organisationnels oui  et nous assumons ceux en relation avec la régie, ça peut arriver à  n’importe quel moment», a-t-il regretté, en faisant référence à l’histoire  des hymnes congolais.

En effet, lors du match d’ouverture Gabon-Congo, les organisateurs se sont  trompés d’hymne, diffusant celui de la RD Congo au lieu du  Congo-Brazzaville, au grand dam des membres de la délégation de ce dernier. 

«Le technicien en régie a vu RD Congo et croyait que c’était le Congo.  Nous avons présenté nos excuses à nos frères Congolais touchés par cet  incident», a dit M. Epouta, quinquagénaire, en espérant clore  définitivement le dossier de cet incident. Revenant sur la préparation de cette fête continentale de la petite balle,  il explique que l’organisation ne s’est pas faite au début de la  compétition mais en amont, depuis l’installation du COCAN il y a de cela  huit mois.

«Là nous ne faisons que répéter ce qu’on a préparé huit mois durant. Je  pense que les choses ont bien démarré et il y a de très belles rencontres à  voir dans le tournoi. J’estime que nous avons donné le maximum pour que  tout marche de la meilleure des manières.

Les échos que nous avons nous  donnent satisfaction. On espère pouvoir tenir ainsi», s’est réjoui le  numéro 1 du COCAN, sans  «vouloir se jeter des fleurs».

--Un homme d’expérience--

Interrogé sur les points positifs et les points négatifs qu’il a pu  relever au terme de la phase de poules, clôturée lundi soir, François  Epouta, ancien directeur de la communication de Gabon Télécom, veut surtout  parler de ce qui n’a pas marché.

«Ceux qui regardent la CAN apprécieront les points positifs, a-t-il  résumé. Je préfère alors parler des points négatifs. Nous essayons de nous  donner à fond pour pouvoir mener à bien notre tâche. Pour les aléas, il y a  des choses que nous ne regardons pas directement, notre rôle est d’essayer  d’intervenir dès que nous avons l’information d’une imperfection».

Réuni le 21 juin dernier, le Conseil des ministres au Gabon a décidé de  nommer François Epouta à la tête du COCAN handball, faisant ainsi confiance  à un homme qui a déjà occupé un poste de hautes responsabilités au sein de  la commission du COCAN Gabon pour la Coupe d’Afrique des nations de  football co- organisée avec la Guinée-équatoriale en 2012 puis celle de 2017.

«Le COCAN pilote et continue de piloter le tournoi. Nous avons entièrement  eu le soutien des autorités gabonaises au plus haut niveau de l’Etat et de  la Confédération africaine de handball dont une délégation se rendait  fréquemment à Libreville pour des visites d’inspection et de travail. Nous  n’avons nullement souffert du manque de soutien de ces deux parties»,  s’est-il félicité.
Invité à s’exprimer sur ses sentiments personnels en tant que premier  responsable du COCAN, François Epouta aime dire qu’il est «le petit ouvrier  qui ne pourra jamais organiser seul un tournoi aussi important que la Coupe  d’Afrique».

«J’ai la chance d’avoir toute une équipe derrière moi. Une équipe qui me  suit avec beaucoup de bénévoles. C’était un petit groupe mis en place il y  a huit mois avant qu’il ne monte en puissance, renforcé en cela par les  volontaires. Je les remercie et que Dieu nous entende pour d’autres  challenges», a-t-il conclu, tout sourire en levant ses mains vers le ciel. 


Echos de Libreville

REFEREE : la paire arbitrale algérienne présente au Gabon, Youcef Belkhiri et Sid-ali Hamidi, a bouclé le premier tour en dirigeant le match Egypte-RD Congo (36-27) de la 4e et dernière journée. Cette rencontre s’ajoute à Angola-Nigeria et Gabon-Tunisie que les deux hommes ont officiées précédemment.

IN/OUT : Abdenour Hammouche est sorti de la liste des 16 joueurs de l’équipe nationale, laissant place à Réda Arib, a-t-on appris de la délégation algérienne. Cette décision est purement technique et n’a aucun lien avec des soucis de santé ou quoi que ce soit en ce sens pour Hammouche.

COLERE : l’entraîneur du Cameroun, Simon Burchard Mengue, a poussé un coup de gueule à l’encontre des journalistes de son pays qui lui demandaient s’il allait partir après la sortie par la petite porte de son équipe. "J’ai permis au Cameroun de se débarrasser de son étiquette d’équipe violente et de jouer au handball au lieu du hand boxe. Je ne laisserai personne douter de mes capacités, après je vous montrerai mon CV et je vous dirai autre chose en off", leur a-t-il lancé, les yeux rouges de colère.

COMPLIQUE’ : tout le monde s’accorde à dire parmi la presse qu’assister aux conférences de presse du sélectionneur-adjoint du Gabon, Pablo-Guilhem Morel, est une vraie corvée au vu de la nature philosophique de l’homme.

L’entraîneur en chef Jackson Richardson ayant fait l’impasse sur le face-à-face avec la presse d’après-match, c’est Morel qui s’y colle. Loin d’être un bon communicateur, il ne répond jamais à une question d’un journaliste et préfère faire le tour au lieu d’aller directement.

REGLEMENT : avant le déroulement de la 4e journée de la phase de poules et des quarts de finale, la Confédération africaine de handball (CAHB) s’est empressée de publier le règlement en cas d’égalité au classement ou dans les matchs à élimination directe pour éviter tout imprévu.

CHANGEMENT : le Comité d’organisation de la CAN a procédé mardi à une légère modification dans le programme des quarts de finale, prévus mercredi, une journée ouvrable. Ainsi, le match Congo-Egypte, initialement prévu à 19h00, a été avancé à 17h00 pour laisser place à la rencontre du pays organisateur, le Gabon face au Maroc dont le coup d’envoi devait être donné à 17h00. Cette décision est motivée par la volonté des organisateurs de permettre au plus large public possible d’assister à l’importante sortie des Panthères. 

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