Allergie : les plantes dont il faut particulièrement se méfier

Publié par DKNews le 24-01-2018, 15h21 | 25

Nombreux sont ceux qui, dès le printemps venu, ont les yeux qui brûlent et le nez qui coule. Avec l'arrivée du printemps, le pollen pointe le bout de son nez. Faut-il éliminer les plantes les plus allergènes ? Avoir une plante chez soi démultiplie-t-il le risque ?

Le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) a listé 25 végétaux producteurs de pollens susceptibles de déclencher des allergies. Parmi les arbres, cyprès et bouleau arrivent en tête, devant l'aulne, le frêne et le chêne, puis le noisetier, le saule, le platane, le charme, le tilleul et l'olivier.

Quand la frondaison se dresse majestueusement juste devant la fenêtre de la chambre, se priver de cette vue directe peut effectivement améliorer les symptômes. Mais abattre l'arbre ne va pas supprimer totalement l'allergie, car les pollens se disséminent très loin dans l'air et on ne pourra pas échapper à ceux des voisins. En résumé : «Il ne faut pas se pourrir davantage la vie avec les mesures d'éviction qu'avec l'allergie elle-même», conclut judicieusement l'allergologue.

La même protéine qui rend allergique au pollen de bouleau se retrouve dans certains fruits. C'est pourquoi de plus en plus de personnes, un beau jour, ne supportent plus cerise, pêche, brugnon, prune, kiwi, noisette, et surtout la pomme (démangeaisons du palais, éternuements, œdème des lèvres). C'est ce qu'on appelle une «allergie croisée».

Doit-on se méfier de certaines plantes d'appartement ?

Certaines plantes vertes peuvent effectivement déclencher des allergies, notamment le ficus benjamica, dont les feuilles et la tige renferment une substance de la même famille que le latex. Il n'est pas nécessaire de le toucher, il suffit de passer à côté pour déclencher des manifestations respiratoires.

« Ses pollens peuvent entraîner des allergies alimentaires croisées à la figue», précise le Dr Silcret-Grieu. Il faut aussi se méfier d'autres espèces presque aussi fréquentes, telles que le philodendron (dont l'allergène est localisé dans la sève) ou encore l'abutilon, dont la nuisance réside cette fois dans les magnifiques fleurs.

Peut-on limiter l'entrée des pollens ?

Impossible d'échapper tout à fait aux pollens quand on leur est allergique, comme le sont 20 % des Français. On peut néanmoins diminuer leur concentration à l'intérieur, ce qui atténuera la sévérité des réactions respiratoires.

La majorité des allergiques pensent à fermer les fenêtres quand le voisin tond le gazon, mais peu savent qu'il vaut mieux éviter de les ouvrir aussi en fin de journée et la nuit, quand les pollens abondent. Sauf s'il pleut, ce qui colle les indésirables au sol.

Autres mesures efficaces : changer de vêtements en rentrant chez soi, prendre une douche et se rincer les cheveux afin d'éviter de déposer les indésirables partout dans la maison, et notamment sur l'oreiller.