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23e CAN de handball à Libreville (Gabon) du 17 au 27 janvier - CAN-2018 de handball : L’Algérie encore absente du Mondial, le résultat d’une planification inexistante

Publié par DKNews le 26-01-2018, 16h15 | 36
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Pour la deuxième fois de suite, l’équipe nationale a échoué à se qualifier au Championnat du monde de handball, n’atteignant même pas les demi-finales de la Coupe d’Afrique des nations 2018 (CAN-2018), une première depuis 2006 résultant d’une planification inexistante chez les responsables de la petite balle en Algérie.

Comme en 2006, le quatuor Egypte, Tunisie, Maroc et Angola forme le carré d’As, éjectant les Verts d’une des trois premières places qualificatives au Mondial-2019 prévu en Allemagne et au Danemark.
Un résultat somme toute logique pour une Fédération algérienne de handball (FAHB) dans ses anciens et nouveau bureaux exécutifs qui n’a rien fait pour son équipe, se rappelant quelques semaines seulement avant le début de la CAN qu’il y avait un important tournoi continental à préparer, diront les analystes.

Depuis la CAN-2016 et l’échec à se qualifier au Championnat du monde France-2017, l’équipe nationale a été mise en hibernation : elle est restée sans entraîneur après le départ de Salah Bouchekriou, sans aucun stage programmé et des caisses vides à la fédération, au grand dam des amoureux du handball en Algérie.

L’année 2017 ayant coïncidé avec la fin du mandat olympique 2013-2016 et le renouvellement des instances sportives en Algérie, les fauteuils de président de la FAHB et de membres fédéraux importaient plus que l’avenir du Sept algérien, oublié, livré à lui-même et otage de querelles intestines.

L’élection d’Habib Labane le 1er avril à la tête de la FAHB n’a rien changé aux choses et il a fallu attendre octobre, soit sept mois plus tard, pour voir venir Saed Hasanefendic, attendu comme un messie lors du tournoi des Quatre nations en Tunisie qui s’est déroulé en sa présence sur le banc algérien avec, à la clé, trois défaites de suite, face au Bahreïn, à l’Arabie Saoudite et au pays organisateur.

Le tournoi terminé, l’entraîneur croate est reparti sans jamais remettre les pieds en sélection algérienne. La faute à des responsables «qui ont envenimé les relations entre Labane et Hasanefendic» pour pousser ce dernier à quitter son poste, expliquent des sources à la FAHB.

Haïouani en pompier

Le temps jouant en sa défaveur, Labane choisit l’entraîneur du CR Bordj Bou Arréridj, Sofiane Haïouani, qui venait de faire chuter l’ogre GS Pétroliers en Supercoupe d’Algérie, pour lui confier la barre technique du Sept national, aux côtés de l’ancien international Zinedine Mohamed-Seghir.
Le staff technique déclenche alors un branle-bas de combat pour tenter de sauver les meubles et rattraper le retard accusé dans la préparation.

Au programme, des stages tous azimuts à Alger et à l’étranger, ponctué par plusieurs matchs amicaux. Une décision «controversée» a été prise aussi, celle de suspendre le Championnat national, certains estimant que rien ne pouvait remplacer les rencontres officielles pour rester compétitif.Après le stage de Serbie et le tournoi amical de Doha, au cours duquel les Algériens perdront une pièce maîtresse comme Ayoub Abdi (épaule) qui s’ajoute au forfait de longue date d’Hichem Kaâbache (main), l’équipe nationale se rend au Gabon pour disputer la CAN-2018.

Entre-temps, les gros bras du handball continental, à leur tête l’Egypte, la Tunisie et l’Angola se préparaient en suivant un programme bien ficelé depuis plusieurs mois, alors que le président de la FAHB fait l’objet d’une tentative de destitution de la part de certains membres de son bureau fédéral et que le demi-centre Abdelkader Rahim se dispute avec Haïouani à Doha avant de quitter de son plein gré le stage de l’équipe nationale. 

Le Co-sélectionneur national, Zinedine Mohamed-Seghir, concède d’emblée que le staff technique n’a pas eu assez de temps pour bien travailler sur les phases défensives.Les Verts entament la compétition et perdent Hichem Daoud pour blessure dès le premier match du tournoi face au Cameroun (31-23). Ils s’inclinent lors du second match à la surprise générale face au Gabon (26-25), hypothéquant dès lors leurs chances de terminer deuxièmes et s’exposent au danger de l’Angola en quarts.

Les deux prochains matchs face au Congo (victoire 33-31) et la Tunisie (25-25) ne changeront rien au classement des Algériens, doublés par le Gabon à la différence de buts particulière (5 points pour chaque équipe, la Tunisie étant première avec 7 unités).

En quarts de finale, et malgré le manque de préparation, l’Algérie a tenu tête à l’Angola, nettement mieux préparée avant de tomber les armes à la main (29-27) au terme d’un match équilibré qui n’a basculé que dans les deux dernières minutes suite à l’expulsion pour deux minutes de Mohamed-Amine Belaid, laissant ses coéquipiers en infériorité numérique durant le «money time».

«Le seul regret qu’on a est en rapport avec la préparation insuffisante, sinon on a tout donné pour faire honneur à l’histoire et au riche palmarès du handball algérien», diront unanimement Haïouani et son capitaine Abdellah Benmenni.

«Après la compétition, un bilan se fera avec la fédération. Je crois au travail, j’ai peur encore de l’hibernation. J’ai peur que nos résultats démotivent les responsables. C’est une phase de transition, il faut remettre cette équipe en place. Dans quelques mois nous disputerons les jeux Méditerranées qui font partie de notre programme de travail, puis il y aura la Coupe d’Afrique 2020 en Tunisie qui sera qualificative aux jeux Olympiques», déclare Haïouani, tandis que Benmenni invite tout le monde à «tirer les leçons de cette élimination».

Quant à l’un des meilleurs joueurs algériens du tournoi (si ce n’est le meilleur), l’arrière droit Abderrahim Berriah, il a demandé aux responsables d’établir un programme de travail «à long terme».

En attendant, les Verts affronteront samedi en match de classement pour la 5e place le Gabon avec l’objectif de bien boucler la compétition et éviter de faire pire qu’en 2006 en Tunisie quand l’équipe coachée par Djillali Mekki avait terminé 5e, soit le plus mauvais résultat enregistré alors par le Sept national en 21 participations à des phases finales de CAN.


Les volontaires, pierre angulaire de l’organisation

Incontournables et indispensables comme dans chaque événement sportif international, les volontaires sont présents en force au Palais des sports de Libreville pour assurer le bon déroulement de la Coupe d’Afrique des nations 2018 (CAN-2018) de handball qui prendra fin samedi soir avec le déroulement de la finale.

Cent (100) volontaires ont été sélectionnés par le Comité d’organisation de la CAN (COCAN) et répartis sur les différentes commissions pour apporter leur soutien, bénéficiant au préalable d’intenses séances d’entraînement à même de les aider dans leur travail.

Vêtus d’un t-shirt blanc floqué des logos des différents sponsors de l’événement et d’un chasuble vert pistache, accréditation autour du coup, ces jeunes très motivés et dont la majorité ne dépasse pas les 30 ans, sont partout : aux entrées et sorties de la salle, dans les différents bureaux du Palais des sports, les couloirs et même sur le parquet où ils ont décroché le Graal en ayant la chance de suivre les rencontres de près tout en travaillant.

Rencontrée par l’APS, Sara (24 ans) fait partie de la Commission médias et se charge de prêter main forte aux journalistes pour leur faciliter le travail qui se fait quelques fois dans des conditions difficiles.
"Si j’ai décidé d’être volontaire c’est parce que je veux que cet événement réussisse au Gabon, il y va de l’image de mon pays. C’est une expérience unique pour moi, une première qui se fait dans une très bonne ambiance", raconte cette jeune étudiante en relations internationales.

"Avec les études que je suis, ça me fait très plaisir de rencontrer des gens d’autres nationalités, de voir des équipes de handball de tout le continent fouler le sol gabonais", se réjouit encore cette volontaire bénévole dont le travail commence juste avant le premier match de la journée et se termine après la dernière conférence de presse au programme. Le président du COCAN, François Epouta, est toujours aux anges en voyant ses volontaires en plein travail : "Ce sont nos petites mains que l’on ne voit pas toujours mais qui sont si précieuses pour nous. Sans ces volontaires nous n’aurions jamais pu abriter cette CAN, ils représentent le bras de toute l’organisation".

Leurs rôles sont variés, selon les motivations et expertises. Ces volontaires bénévoles peuvent, entre autres, aider le personnel médical, les relations médiatiques, être placiers, diriger des spectateurs, travailler à la cafétéria ou passer la serpillère sur le parquet. En guise de cadeau pour leur dévouement, ils ont droit au boire et au manger et à garder leur uniforme. La moindre des choses diront certains pour tout ce que ces volontaires, débonnaires, souriants et dévoués sont en train d’accomplir. 


Echos de Libreville

SERMON : le président de la Fédération algérienne de handball (FAHB), Habib Labane, a passé un savon au vice-président de l’instance fédérale et chef de la délégation algérienne, Driss Hassaoui. Motif : il ne l’a pas tenu au courant de la demande de l’équipe et refusée par l’hôtel de décaler le petit-déjeuner à 10h00 au lieu de 8h00 le jour du quart de finale perdu face à l’Angola.

"C’est là que tu devais m’appeler, j’aurais pu intervenir pour faire quelque chose", lui a-t-il reproché. Les joueurs voulaient prendre un petit-déjeuner copieux et sauter le repas de midi pour éviter une éventuelle lourdeur avant le match qui a débuté à 15h00.

DECEPTION : les joueurs algériens étaient abattus mercredi après l’élimination face à l’Angola en quarts de finale (29-27). Aucun d’entre eux n’a voulu se présenter en zone mixte pour parler avec la presse qui les attendait. "Il faut les excuser, ils ne parleront pas", a résumé le directeur de l’organisation sportive à la FAHB, Mourad Aït Kaci.

EMOTION : le sélectionneur algérien, Sofiane Haïouani, a assuré difficilement la conférence de presse post Angola-Algérie. Après avoir répondu à quelques questions de journalistes, il glisse à son gardien et capitaine Abdellah Benmenni présent à ses côtés : "Tu continues STP, je n’arrive plus à gérer mes émotions", dans une demande qui en dit long sur la déception d’Haïouani lequel avait le moral dans les chaussettes.

SOUTIEN : à quelques heures du match face à l’Angola, l’entraîneur des gardiens de but de la sélection algérienne, Amar Daoud, a appris la terrible nouvelle de sa s£ur qui se trouve dans un état comateux. Les membres de la délégation algérienne ont tout fait pour remonter le moral à l’ancien keeper des Verts qui a tenu à poursuivre son travail en faisant semblant que tout allait le plus normalement du monde. 

ADVERSAIRE : la RD Congo étrillée (38-21), les Tunisiens ont tenu à assister au match Angola-Algérie dont le vainqueur affrontera leur équipe. Le staff technique, à sa tête l’Espagnol Antonio Gérona et les joueurs ont décortiqué en direct le jeu des deux équipes. Finalement, ce seront les Palancas Negras qui se mesureront aux Aigles de Carthage jeudi à 17h00. GABON : le Palais des sports a affiché complet mercredi soir pour le quart de finale du pays organisateur face au Maroc.

Un match serré qui ne s’est décidé que durant la prolongation en faveur des Maghrébins (26-23). Les Gabonais ont poussé leurs joueurs jusqu’aux deux dernières minutes de la seconde prolongation, quand le Maroc menait 24-22, avant d’abandonner les gradins subitement, ne croyant plus aux chances des Panthères. La salle s’est ainsi vidée en l’espace de quelques secondes alors que le match n’était pas encore terminé. 

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