Grève-médecins résidents: la solution passe par un dialogue "constant" et des concessions

Publié par DKNews le 06-02-2018, 16h55 | 41

Le président de l’Ordre national des médecins, Dr Mohamed Bekkat Berkani, a plaidé mardi à Alger, pour un dialogue "constant" et des concessions entre les deux parties du conflit pour arriver à une solution des problèmes soulevés par les médecins résidents, qui sont en grève depuis plus de deux mois. 

Tout en qualifiant de "légitimes" les revendications des médecins résidents, M. Bekkat qui s'exprimait au forum d’El-Moudjahid, a estimé que ces revendications "peuvent être toutes prises en charge par le dialogue, lequel doit être constant, définitif et avec des conclusions".

"Lorsque deux positions ne sont pas conciliables (...) les concessions se font également dans le cadre du dialogue", a-t-il déclaré faisant observer, qu’entre-temps, ce sont les patients qui sont "pénalisés".

Bekkat qui a sollicité "l’arbitrage" du président de la République au sujet de la grève des médecins résidents, a également revendiqué la tenue d'un Conseil interministériel restreint pour trouver une solution à ce conflit de travail qui "a trop duré".

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Déplorant que la Commission intersectorielle mise en place récemment dans ce sens n’arrive pas à trouver "un consensus entre les grévistes et la  tutelle", l’intervenant a souligné que l’arrêt de ce mouvement de grève passe par "une décision ferme du Gouvernement".

Il a également regretté que la "sortie de crise" proposée dans le cadre de la Commission nationale des Droits de l’homme, dont il est membre, n’ait pas été prise en compte.

Abordant le service civil, un des points prioritaires soulevés par les grévistes, il a appelé à la mise à la disposition des praticiens de la santé de "conditions optimales" pour l’exercice de leurs fonctions.

Les médecins-résidents qui avaient entamé le mouvement de grève illimitée depuis plus de deux mois exigent l’abrogation de l’obligation du service civil et son remplacement par un autre système de couverture sanitaire pour l’intérêt du patient et l’épanouissement socioprofessionnel du médecin  spécialiste et le droit à la dispense du service militaire comme tout citoyen algérien. 

Les médecins-résidents représentés par le CAMRA exigent également des autorités le droit à une formation de qualité, la révision du statut général du résident, le droit aux oeuvres sociales et la discussion sur les revendications des spécialistes en biologie clinique en ce qui concerne l’agrément d’installation à titre privé.