France : Arrestation d'une fausse victime des attentats du 13 novembre 2015 à Paris

Publié par DKNews le 14-02-2018, 15h54 | 21

Une quadragénaire qui s'était fait  passer pour une victime des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, touchant  25.000 euros d'indemnisation, a été arrêtée mardi, a indiqué une source  judiciaire. 

Cette femme de 48 ans, qui habite la banlieue parisienne et est depuis  près d'un an une salariée de l'association de victimes Life for Paris,  avait déjà été condamnée à trois reprises pour des faits d'escroquerie,  selon la même source. 

Elle a reconnu les faits en garde à vue et sera jugée mercredi en  comparution immédiate, a déclaré le Parquet de Créteil (est de Paris). "Au total, elle a touché 25.000 euros" du Fonds de garantie des victimes  de terrorisme et d'autres infractions (FGTI), a précisé le Parquet. Selon le FGTI qui a l'intention de se porter partie civile, cette somme  correspondait à "une provision sur l'indemnisation totale". La fausse victime travaillait pour l'association de victimes des attentats  Life For Paris, d'abord en tant que bénévole, puis qu'employée salariée  depuis mars 2017. 

"Elle a fabriqué de faux documents à partir de documents de l'association  grâce auxquels elle a pu obtenir des avantages réservés aux victimes des  attentats", a aussi expliqué le Parquet. 

Le 13 novembre 2015, 130 personnes sont mortes et plusieurs centaines ont  été blessées dans une série d'attentats à Paris et Saint-Denis. Au total, onze personnes ont été condamnées pour tentative d'escroquerie  et deux pour escroqueries entre le 21 novembre 2016 et le 1er décembre  2017, précise le FGTI. 

En décembre, un homme qui s'était fait passer pour une victime du massacre  de 2015 dans la salle de concerts du Bataclan à Paris, alors qu'il n'y  était pas au moment de l'attaque, avait été condamné à six mois de prison  ferme. 

Ce jeune ambulancier avait raconté avec force détails aux médias, ce qu'il  disait avoir vécu au Bataclan dans la soirée du 13 novembre 2015, pendant  l'attaque d'un commando terroriste qui avait fait 90 morts. 

Après l'attaque, Cédric Rey avait réclamé une indemnisation auprès du  Fonds public de soutien aux victimes du terrorisme mais sa requête était  restée sans suite, faute de preuves suffisantes.