Parlement - Protestation sociale: le président de la commission de la santé de l'APN appelle à un "dialogue franc et continu"

Publié par DKNews le 14-02-2018, 18h33 | 61

Le président de la commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Bouabdallah a affirmé que les mouvements de protestation sectorielle survenus sur la scène nationale étaient dus au "manque de dialogue", appelant tous les acteurs à engager "un dialogue franc et continu", se disant disposé à assumer le rôle de médiateur pour régler le conflit que connait le secteur de la santé. 

Les mouvements de protestation survenus dans le secteur de la santé sont essentiellement dus au "cumul des problèmes et au manque de dialogue, en dépit des efforts considérables et moyens importants assurés par l'Etat", a indiqué à l'APS. 

M. Bouabdallah, appelant toutes les parties concernées à engager "un dialogue clair, sincère et continu afin d'éviter les grèves et la paralysie du secteur, dont le citoyen demeure la principale victime et même les praticiens". 

La majorité des problèmes qu'enregistre le secteur de la santé, principalement le mouvement de protestation des médecins résidents, est due à l'atermoiement dans le règlement des problèmes, entraînant ainsi l'aggravation de la situation actuelle", a-t-il dit, d'autant que "ces grèves ont fait perdre un temps précieux, en vue d'améliorer le système de santé". 

A cet effet, M. Bouabdallah a rappelé que la commission parlementaire qu'il préside avait reçu, à deux occasions, les médecins résidents. 

La première rencontre qui a eu lieu au début de leur mouvement de protestation a permis de prendre connaissance de leurs revendications qu'il a qualifiées de "légitimes", a-t-il précisé, ajoutant que le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière avait été informé des principaux dossiers relatifs au secteur dont l'amélioration du cadre professionnel et l'examen de la question du service civil. 

La deuxième rencontre avec les médecins grévistes qui a eu lieu juste avant l'audience que leur a accordé le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Said Bouhadja, lors de laquelle il s'est enquis de leurs principales revendications, s'est tenue en concomitance avec l'ouverture d'un débat direct impliquant le ministère et les médecins protestataires, dans le cadre de la commission intersectorielle, a-t-il dit, qualifiant de "regrettable" la poursuite des mouvements de grève parallèlement aux réunions tenues avec ladite commission. 

Dans ce cadre, le président de la commission s'est dit disposé, en sa qualité de "député et de médecin", d'assumer le rôle de médiateur pour le règlement de ce conflit, estimant que cette démarche devrait être menée par les parties concernées, conformément au code du Travail. 
Il a indiqué que la réussite du dialogue direct entre les deux parties exigeait davantage de "retenue et de patience", qualités requises chez le médiateur. 

M. Bouabdallah a salué la réponse donnée par le ministre de la santé aux différentes revendications des médecins résidents, notamment à travers sa décision de procéder au règlement des dossiers relatifs au regroupement familial et aux plateaux techniques des hôpitaux, outre son initiative en faveur du dossier du logement. 

Le président de l’Ordre national des médecins algériens, Dr Mohamed Bekkat Berkani, a plaidé pour un dialogue "constant" et des concessions entre les deux parties du conflit pour aboutir à une solution aux problèmes soulevés par les médecins résidents, qui sont en grève depuis plus de deux mois. 
"Lorsque deux positions ne sont pas conciliables (...) les concessions se font également dans le cadre du dialogue", a-t-il déclaré faisant observer, qu’entre-temps, ce sont les patients qui sont "pénalisés". 

Déplorant que la Commission intersectorielle mise en place récemment dans ce sens n’arrivait pas à trouver "un consensus entre les grévistes et la tutelle", M.Berkani a souligné que l’arrêt de ce mouvement de grève passe par "une décision ferme du Gouvernement".