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Grève de l'éducation - Mme Nouria Benghabrit : «Toutes les ressources du secteur seront mobilisées pour rattraper le retard»

Publié par DKNews le 16-02-2018, 18h49 | 56
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"Toutes les ressources" du secteur de l'éducation seront mobilisées pour rattraper aux élèves le retard accusé dans les cours en raison de la grève à laquelle a appelé le Cnapeste, a assuré jeudi la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit. 

"Toutes les ressources disponibles seront mobilisées pour rattraper le retard accusé dans les enseignements", a affirmé Mme Benghabrit dans une interview au quotidien El Watan, soulignant que "l'administration veillera à la préservation du service public d'éducation". 

"Toutes les mesures ont été prises tant au niveau pédagogique par l'adaptation des emplois-du-temps, la révision des progressions pour mieux réguler les programmes d'enseignement en fonction du temps perdu, le suivi des remplaçants dans la classe et leur accompagnement par la formation dans le cadre de regroupements, mobilisation de certains retraités", a-t-elle expliqué. 

Il est prévu, également, "la mise à disposition de la plateforme didactique de l'ONEFD qui contient un nombre considérable de cours, d'exercices, de corrigés qu'administratif, par le remplacement des grévistes à travers deux procédures, à savoir, le recours à la plateforme de recrutement qui contient un vivier de candidats potentiels à l'enseignement, qui pour rappel, ont été tous admis au concours de recrutement organisé par le ministère, et la suppléance en tant que de besoin", a ajouté la ministre. 
Revenant sur la grève illimitée du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), déclarée illégale par la justice, la ministre a indiqué que 581 enseignants grévistes ont été radiés, précisant que les 2ème mises en demeure vont être adressées aux autres enseignants en situation d'"abandon de poste". 

"Jusque-là, 581 enseignants ont été radiés et nous sommes en train d'envoyer les 2ème mises en demeure au reste des enseignants qui sont en situation d'abandon de poste, après que nous leur ayons communiqué par voie d'huissier l'arrêt de justice, décrétant illégale cette grève", a affirmé Mme Benghabrit. 

A propos du taux de suivi de la grève, la ministre a indiqué que celui-ci est "faible", précisant qu'"il était à 5,82%, le 30 janvier 2018, il est aujourd'hui de 4,51%". 

"Ceci dit, a-t-elle souligné, même si le taux était de 1% cela nous interpellerait car cela voudrait dire que quelque part il y a des élèves qui sont privés d'enseignement et cela porte atteinte au principe d'équité qui est au c£ur de la politique éducative nationale".

"Nous assumons pleinement nos responsabilités, celles, en premier lieu, de préserver le droit à l'éducation de nos enfants. Notre position a été confortée par la justice, qui a statué et a qualifié d'illégal le mouvement déclenché par le syndicat (Cnapeste). 

La règle de droit et les arrêts de justice doivent être respectés", a-t-il indiqué, en outre. 
Mme Benghabrit a réitéré, dans le même sillage, que le droit à la grève est un "droit constitutionnel que nous respectons et acceptons d'autant qu'il traduit une dynamique du front social et le degré de démocratie atteint par notre pays". 

Cependant, elle souligné que "la grève, notamment dans le secteur stratégique de l'éducation nationale, doit être l'ultime recours et ne doit pas s'inscrire dans la durée. 

Ce que nous dénonçons c'est le qualificatif d'illimité qui ne figure nullement dans les textes législatifs et réglementaires", a fait savoir la ministre. 

"Notre responsabilité est grande, nous n'avons pas le droit de compromettre l'avenir des générations montantes, les femmes et les hommes de demain", a-t-elle souligné, en réitérant sa disposition à recevoir les représentants du Cnapeste, à condition que ces derniers cessent leur grève "illégale". 

Dressant un bilan des grèves qui secouent le secteur, de manière récurrente et cyclique depuis des années, elle a indiqué, que "les analyses faites au niveau du ministère ont révélé que sur une dizaine d’années, équivalentes à la durée de vie d’une cohorte d’élèves, deux (2) années d’apprentissages ont, jusque-là, été perdues. Il s’agit, aujourd’hui, d’arrêter une telle érosion des apprentissages". 

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