Justice sociale: L'OIT appelle à accorder un traitement équitable aux 150 millions de travailleurs migrants

Publié par DKNews le 20-02-2018, 17h08 | 23

Le Directeur général de l' Organisation    internationale du travail, Guy Ryder, a rappelé lundi dans un communiqué    qu'il est "dans l'intérêt de tous" que les 150 millions de travailleurs    migrants dans le monde reçoivent un traitement équitable, à l'occasion de    la célébration de la Journée mondiale de la justice sociale, le 20 février. 

 Cette année l'intérêt est mis  tout particulièrement sur les 150 millions    de travailleurs migrants que compte la planète, dont beaucoup sont en butte    à l' exploitation, à la discrimination et à la violence et ne peuvent pas    compter sur les protections les plus élémentaires. C'est particulièrement    vrai pour les femmes, qui représentent 44% des travailleurs migrants,    indique l'OIT.  

Aujourd'hui, la plupart des migrations, selon la même source, sont    liées, directement ou indirectement, à la recherche d'emplois décents. 

Or,    de nombreux travailleurs migrants se retrouvent piégés dans des emplois mal    rémunérés de l'économie informelle, dans lesquels les conditions de travail    sont dangereuses et insalubres et où leurs droits au travail et autres    droits fondamentaux ne sont pas respectés. Pour obtenir un emploi, ils    doivent souvent s' acquitter de frais de recrutement élevés, en moyenne    plus d'un an de salaire - et sont très exposés au risque de travail forcé    et de travail des enfants.  

  Bien gérées, équitables et efficaces, les migrations de main d'oeuvre    peuvent offrir avantages et perspectives aux travailleurs migrants, à leur    famille et à leurs communautés d' accueil. Elles peuvent permettre    d'équilibrer l' offre et la demande de main-d'oeuvre, faciliter le    développement et le transfert des compétences à tous les niveaux de    compétence, renforcer les systèmes de protection sociale, favoriser    l'innovation dans les entreprises et enrichir les communautés tant sur le    plan culturel que sur le plan social, ajoute-on de même sources.  

Une bonne gouvernance favorisera la coopération au niveau des axes    migratoires et des régions concernées. Elle devrait être guidée par les    normes internationales du travail, en particulier les principes et droits    fondamentaux au travail et les conventions pertinentes de l'OIT et de    l'Organisation des Nations unies. Le Cadre multilatéral de l'OIT pour les    migrations de main-d'oeuvre et les Principes généraux et directives    opérationnelles concernant le recrutement équitable offrent des    orientations complémentaires.  

   L'OIT encourage l'adoption de cadres équitables de gouvernance des    migrations de main-d'oeuvre à tous les niveaux - mondial, régional et    national. Il s' agit notamment de mettre en place une approche    "pangouvernementale" complète et intégrée, qui associe les ministères du    travail, les entreprises et les organisations d' employeurs et de    travailleurs - c' est-à-dire ceux qui sont en première ligne sur les    marchés du travail.  

En 2016, l' Assemblée générale des Nations Unies a décidé d'élaborer un    Pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière afin    d'améliorer la gouvernance des migrations, de relever les défis et de    renforcer la contribution des migrants au développement durable.