M. Slimane Mesdoui, nouveau Président de la Fédération Algérienne du karaté (FAK), invité hier du forum de dk news - Préparatifs au championnat d’Afrique de karaté : La FAK à pied d’œuvre

Publié par Par Amar CHEKAR le 21-02-2018, 19h39 | 274

Slimane Mesdoui, nouveau président de la Fédération algérienne du karaté (FAK), qui a été élu  le 20 janvier 2018 avec 36 voix pour  contre 10 voix, n’a pas manqué d’insister sur l’importance de rassembler tous les acteurs et athlètes algériens, afin de se tourner vers l’avenir et le développement du sport roi à commencer par le karaté. 

Conseiller en sport, plusieurs fois champion d’Algérie et arabe,  classé 3e aux Jeux africains en 2003, M Mesdoui a considéré  la pratique du karaté  comme une première discipline  pour les jeunes et une base du développement du sport national.

 Le nouveau président de la FAK qui porte la 4e DAN, promet le meilleur de lui-même, tout en se mettant au-dessus de la mêlée des carcans du passé. « Notre objectif est de réunir la famille du karaté, afin de relever les défis qui nous attendent. Le passé ne reviendra pas. Ce qui importe le plus, c’est de  travailler et réfléchir pour l’avenir afin de redorer le blason du karaté algérien », a-t-il souligné, hier lors de son invitation au premier  Forum sportif  du quotidien national DK News à Alger. 

Affichant un dévouement remarquable pour le développement du karaté algérien qui souffre d’une dette de 10 milliards de centimes, pendant que le budget alloué n’est que de 2 milliards de centimes, M Mesdoul a vite fait appel à l’effacement des dettes de la fédération afin de passer à une nouvelle  dynamique et engagement individuel et collectif au profit de la relance du karaté algérien, enregistrant actuellement une moyenne de 300.000 licences qui activent sous la chapelle de la FAK.    

Marqué par un débat ouvert  et parfois critique envers  un passé récent qui a dévié des objectifs sportifs, l’invité du Forum du journal  Direlkhir (DK News), a jugé important de faire appel à la DGSN  et l’ANP, afin d’aider la fédération de karaté algérien, afin de stabiliser les athlètes qui hissent le drapeau national au haut niveau du sport mondial.   

Répondant à la question de s’appuyer sur le sport scolaire et universitaire qui présente un réservoir assez important pour la sélection nationale du karaté, Slimane Mesdoui, a souligné que son organisation n’écarte aucune possibilité pour détecter les meilleurs de cette discipline qui se trouve au niveau des 48 wilayas.

Accroché par la question de la privatisation des salles de sports qui activent sans l’aval de la  FAK, le président de la fédération a invité tous les athlètes à s’inscrire à la Fédération algérienne de karaté, afin de bénéficier des licences ou des cartes de sportifs pour mieux s’organiser, en plus des autorisations de participations aux concours et autres tournois nationaux ou internationaux un peu partout à longueur d’année. 

Plaçant l’intérêt général de la fédération au-dessus des intérêts personnels et partisans, il a développé une vision de rassembleur de toute les compétences et athlètes qui apportent une plus-value à commencer par  la qualification de l’équipe algérienne aux Jeux de 2020 à Tokyo. « La réalisation des objectifs est tributaire de la stabilité de toutes les composantes.

Les critères de sélection ne peuvent être que par la performance et le résultat de chacun», fera-t-il savoir avant d’annoncer la nomination d’un directeur technique des équipes. Le DET sera nommé très prochainement et devra sortir sur le terrain pour faire le diagnostic de la situation du karaté algérien qui mérite mieux à tous les niveaux. 

Des propositions à ne pas négliger sont venues des représentants des ligues de la wilaya d’Alger et de Tizi Ouzou qui n’ont pas manqué de lancer des idées très bénéfiques à savoir l’organisation des tournois aux niveaux locaux, afin de dégager les meilleurs qui vont former l’équipe nationale du karaté.  

Répondant à quelques cas, le délégué de la fédération de Tizi Ouzou n’a pas mâché des mots lance.    «Nous avons la pratique du karaté dans le sang. Nous voulons travailler avec tous ceux qui pensent et travaillent pour l’intérêt de la discipline. Maintenant,  si des gens mal intentionnés veulent nous saboter, nous les détruirons à l’int rieur de la fédération » a-t-il averti.  


Mini-Portrait - Abdelkader Adjal, 8e DAN de Karaté ! : « A l’époque on battait les Egyptiens en Egypte »

Seul au niveau national  ayant atteint le grade de 8e DAN en Algérie, Abdelkader Adjal,  63 ans qui a signé ce grade le plus élevé à Philadelphie aux USA en 2014, continue de servir le karaté algérien, malgré lui.

Déplorant son écartement de la Fédération algérienne du karaté (FAK), comme c’est le cas de plusieurs athlètes qui se plaignent de la même situation,  Abdelkader Adjal, qu’on a présenté comme un des doyens du karaté algérien, regrette sans pour autant montrer un signe de rancune contre ses détracteurs.    

« Je ne sais pas pourquoi j’ai été écarté de la Fédération algérienne de karaté, alors que j’avais beaucoup de choses à donner pour le pays. En principe, on devrait bénéficiers des expériences des autres, afin d’aller de l’avant et non pas bloquer les uns est les autres pour de simples questions d’humeurs  » a-t-il déploré.   Riche d’une expérience de 50 ans de pratique du karaté, cet exemple parmi tant d’autres qui a commencé la pratique du karaté depuis mars 1968, a été  champion d’Algérie en 1984/85, vice-champion d’Afrique par équipe en 1986.

«  De notre temps, on battait les Egyptiens en Egypte », a-t-il dit en guise d’engagement pour honorer le pays et hisser le drapeau algérien à tous les niveaux.  La barbe de l’athlète n’a rien a voir avec  le monde obscurantiste au nom de l’islam. M Adjal, est un musulman algérien qui respecte les ancêtres.