CNDH: pour l'adhésion de l’Algérie au protocole facultatif contre la torture OPCAT

Publié par DKNews le 26-02-2018, 17h12 | 35

Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a plaidé pour l'adhésion de l’Algérie au protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants dénommé OPCAT, a indiqué, dimanche à Tlemcen, la présidente de cet organe, précisant que le pays dispose d’un arsenal juridique et pénal conforme aux dispositions de ce protocole.

Animant une conférence de presse, en marge de la cérémonie d’ouverture d’une session de formation contre la torture, Fafa Benzerrouki Sid Lakhdar a affirmé que le Conseil a préconisé l'adhésion de l’Algérie à ce protocole, instauré par l’Assemblée générale des Nations Unies, en juin 2002. "L’Algérie dispose d’un arsenal juridique et pénal conforme aux dispositions de ce protocole", a-t-elle expliqué.

La présidente du CNDH a rappelé également que l’Algérie a paraphé de nombreux accords et conventions internationales relatifs aux droits de l’Homme et assisté, en 2015, à Merida (Mexique), aux travaux relatifs à la promotion des droits de l’Homme à travers 17 objectifs du développement durable.

L’intervenante a également souligné que le constituant algérien a inscrit ces droits dans la Loi majeure du pays, notamment le droit au travail, à la santé, au logement, à l’enseignement et à un environnement sain. Cette convention court jusqu’en 2030, a-t-elle indiqué.

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Par ailleurs,  Fafa Benzerrouki Sid Lakhdara annoncé que dès la finalisation de son rapport annuel de l’exercice 2017, qui sera remis au Président de la République, le CNDH entamera son programme d’actions axé sur la promotion des droits de l’Homme et le contrôle sur le terrain et par le biais de visites inopinées, de l’application des engagements.

La même responsable a rappelé que le Conseil participe à l’élaboration du rapport du ministère de l’Intérieur sur la situation des droits de l’Homme, rédige un rapport alternatif et évalue l’application et la concrétisation sur le terrain.

Elle a également annoncé, à cette occasion, la prochaine désignation de correspondants locaux du CNDH. La wilaya de Tlemcen sera représentée par un journaliste à la retraite Benali El Hassar et viendra en aide au délégué régional dans l’Ouest implanté à Chlef. Cinq autres délégations prennent en charge les régions Est, Sud-ouest, Sud-est et Centre du pays.

Par ailleurs, la présidente du Conseil a mis l’accent sur l’urgence de promulguer une législation pour la prise en charge des enfants nés sous X à leur majorité. "Ceux-ci sont accompagnés par le ministère de la Solidarité jusqu’à l’âge de la majorité, mais se trouvent livrés à leur sort ensuite et ne peuvent ni se marier, ni avoir un logement, faute d’identité.  Rien que pour l’année 2017, pas moins de 3.000 enfants dans cette situation ont été recensés", a-t-elle indiqué, soulignant que ces chiffres sont en augmentation constante.

La cérémonie d’ouverture de cette session de formation s’est déroulée en présence des autorités locales, du directeur exécutif de l’Institut de Genève des droits de l’Homme, du président de la commission nationale des droits de l’Homme, notamment.

Les travaux de cet atelier destiné aux organismes institutionnels et non institutionnels doivent durer trois jours et permettront de débattre de plusieurs thèmes liés à la torture et aux droits de l’Homme.