Salon de la finance islamique: pour un cadre organisationnel contribuant au développement de l’économie nationale

Publié par DKNews le 27-02-2018, 16h55 | 73

Des participants au Salon national de la finance islamique organisé, lundi à Boumerdes , ont plaidé pour la nécessité d'élaborer un cadre législatif organisant le financement islamique au niveau des institutions financières islamiques en Algérie, afin de leur permettre de contribuer au développement de l’économie nationale.

"Un cadre légal pour organiser l’activité bancaire dans le domaine est impératif pour le succès de cette formule de financement basée sur les principes islamiques", ont soutenu de nombreux experts ayant pris part à ce 1 er salon du genre abrité par la "Maison de l’environnement" à Boumerdes.

Mohamed Hicham El Kacem, directeur du contrôle légal auprès de l’établissement privé "Al Salam Bank ", en Algérie, a estimé, à ce propos, qu’une législation adaptée est garante de la spécificité des transactions islamiques, parallèlement à une bonne formation de la ressource humaine employée au niveau des banques islamiques.

Un avis partagé par le directeur général de "Salama assurances Algérie ", Mohamed Ben Arbia, qui a plaidé pour un cadre légal "complémentaire" pour encadrer les spécificités liées à la finance islamique, "lesquelles (spécificités) ne sont pas prises en compte dans la législation actuelle", a-t-il estimé.

"Outre les organismes pour le contrôle des produits, les Fetwas (à travers la création d’un Conseil national des Oulemas et de contrôle) sont, également, nécessaires dans l’encadrement du marché bancaire islamique", a-t-il ajouté.

Actuellement les financements "dits islamiques", sont "minimes" en Algérie, du fait de leur introduction récente dans le pays, a observé M. El Kacem, exprimant son souhait de voir un développement de ce mode de financement, "à moyen terme", grâce à une adhésion des banques publiques algériennes.

Parmi les spécificités propres au financement islamique, comparativement aux banques "classiques", des intervenants ont souligné le fait que la formule islamique est essentiellement fondée sur la "participation aux pertes et aux profits " entre l’établissement bancaire et son client.

Des participants ont cité, à l’occasion, les principales formules de financement islamique fondées sur ce principe, à l’instar de "El Beyoue", "Al Istisnaà", "Al Ijara", " Assanad" , "Al Mourabaha", "Al Moucharaka Fil Moudharaba".

"Ce salon de deux jours vise à faire connaitre et promouvoir les produits bancaires islamiques, en tant que nouvel outil de soutien à l’économie nationale", a indiqué Khadraoui Ahmed, directeur de la Chambre de commerce et d’industrie "Sahel" de Boumerdes, organisatrice de la manifestation en collaboration avec la société Unicom -formation.

Outre une exposition mettant en exergue différents produits assurés par les institutions bancaires et d’assurance dans le domaine, une série de communications thématiques sont inscrites au programme de ce salon, auquel prennent part nombre de responsables d’institutions financières publiques et privés, aux cotés d’experts du domaine, et d’operateurs économiques.