La programmation de la grossesse est "impérative" pour la femme épileptique

Publié par DKNews le 09-03-2018, 15h31 | 35

L'importance de la programmation de la grossesse de la femme épileptique a été mise en relief, jeudi à Oran, par les participants au 12ème Congrès international de l'Association des neurologues libéraux de l'Ouest (ANLO).

"Une grossesse planifiée permet d'éviter toute complication à la patiente épileptique et à l'enfant qui va naître", a indiqué le neurologue Noureddine Bengamra, président de l'ANLO et de la manifestation scientifique qui a réuni une centaine de spécialistes algériens aux côtés de confrères étrangers.

Les participants ont plaidé dans ce cadre pour "le renforcement de la coordination entre les différents acteurs de la prise charge thérapeutique", à l'instar du médecin généraliste, du neurologue et de l'obstétricien.

Les intervenants ont également mis l'accent sur la nécessité pour les praticiens de consolider leurs efforts en matière d'information et d'éducation thérapeutique.

La patiente présentant des symptômes épileptiques doit être "bien informée" par rapport aux risques de grossesse non programmée, a insisté Dr Bengamra lors de cette rencontre visant à la fois le partage d'expérience et l'actualisation des connaissances des jeunes médecins.

"Le dialogue praticien/patiente doit être axé sur la prévention des risques, car le traitement suivi par une femme épileptique est souvent appelé à être modifié en cas de grossesse", a expliqué le président de l'ANLO.

Il a ajouté, en outre, que même pour la femme épileptique désirant retarder sa grossesse, les pilules contraceptives doivent souvent être changées, sachant que "les médicaments anti-épileptiques réduisent l'effet contraceptif de certaines pilules".

D'autres recommandations allant dans le sens de la prévention ont été émises par les participants, telle celle ciblant la création d'un Registre national des malformations cérébrales chez les enfants nés de mère épileptique.

Cette proposition qui consiste en l'élaboration d'une banque de données statistiques permettrait "d'avancer dans le dépistage, la prévention et la prise en charge thérapeutique", a-t-on souligné.

En plus du thème de l'épilepsie chez la femme, choisi à l'occasion de la Journée mondiale de la Femme, le congrès a été également marqué par des échanges autour des troubles de la cognition, de la pathologie du nerf périphérique, et de la neuroradiologie interventionnelle.