Le ministre des Ressources en Eaux, Hocine Necib, l’a annoncé, lundi à Alger : Lancement prochain d'un appel d'offres pour la réalisation de 31 stations d'épuration des eaux usées

Publié par DKNews le 13-03-2018, 19h00 | 104

Le ministre des Ressources en Eaux, Hocine Necib, a annoncé, lundi à Alger, le lancement prochain d'un appel d'offres en vue de la réalisation de 31 stations d'épuration des eaux usées après la décision portant dégel des projets du secteur.Intervenant à l'ouverture du 14e Salon international des équipements, des technologies et des services de l'eau et de l'environnement (SIEE-Pollutec) au Palais des expositions aux Pins Maritimes (Alger), M. Necib a estimé que le nouvel appel d'offres était un "précédent" dans l'histoire du secteur au vu du nombre des stations qui seront réalisées, ce qui portera le total des stations d'épuration dans le pays à 230 d'ici à 2020. 

La réalisation de ces nouvelles stations permettra de renforcer les capacités nationales de traitement des eaux usées, pour passer ainsi à 600 millions de mètres cubes par an, contre 400 millions de mètres cubes actuellement, selon le ministre qui a affirmé que les eaux générées par les stations d'épuration seront orientées vers les activités agricoles en particulier. 

Il a, à ce titre, précisé que la réalisation des stations d'épuration est "un grand pari", vu leur rôle dans la préservation des ressources hydriques, souterraines ou au niveau des barrages, outre son rôle dans la garantie de la sécurité sanitaire et la préservation de l'environnement. 

Il a également appelé les entreprises chargées de la gestion de ces stations d'investir dans la réalisation d'unités industrielles de mobilisation de boues aux fins d'utilisation dans les activités agricoles comme fertilisants naturels. 

Le ministre a également fait part du dégel de 50 autres projets en vue de la réalisation de jardins filtrants qui seront répartis sur les régions rurales à travers tout le pays. 

Les jardins filtrants sont une des techniques intelligentes destinées à l'épuration naturelle des eaux usées. 

Concernant les projets de dessalement de l'eau de mer, le ministre a fait savoir que le Gouvernement a décidé récemment de lancer un projet d'une nouvelle station de dessalement de l'eau de mer dans la wilaya de Béjaia. 

Ce projet s'ajoute au deux autres stations en cours de réalisation dans les wilayas d'El Tarf et d'Alger, ce qui portera le total des stations de dessalement à 14 en 2020, contre 11 actuellement. 
Après réception des projets prévus, le taux des eaux de mer dessalées passera de 17% à 25% du total de l'eau potable répartie à l'échelle national, ce qui fera de l'Algérie l'un des pays ayant le plus recours au dessalement de l'eau de mer, d'après le ministre. 

Le Gouvernement décide de retirer la prérogative de gestion des petits barrages aux communes 
Par ailleurs, le ministre a révélé que le Gouvernement avait décidé, récemment, de retirer les prérogatives de la gestion des petits barrages aux communes et de les transférer progressivement vers l'Agence nationale des barrages et transferts (ANBT). 

Cette démarche permettra de mieux utiliser les ressources en eau au niveau des barrages dont la capacité oscille entre 500.000 et 4 millions m3, a fait savoir M. Necib, annonçant le lancement de l'opération de contrôle des barrages, au cas par cas. 

Evoquant les orientations futures de la politique de son secteur, le ministre a affirmé que son département £uvrait à réviser le plan national de l'eau à l'horizon 2030 en vue de le prolonger jusqu'à 2050 dans le cadre du perfectionnement des outils de maitrise des besoins futurs, au vu de la forte croissance démographique et de l'évolution des activités économiques. 

Le ministre qui a visité les différents pavillons du Salon, a exhorté les entreprises algériennes à intensifier leurs investissements pour la réalisation d'unités de fabrication locale des équipements d'épuration des eaux issues de déchets industriels, affirmant que ce domaine était "très prometteur" compte tenu des besoins enregistrés au niveau des zones industrielles après la décision interdisant le rejet des eaux polluées dans la nature. 

Il a également appelé les entreprises activant dans la fabrication des équipements d'irrigation à investir davantage pour produire localement les intrants nécessaires afin de réduire la facture d'importation. 

Concernant la priorité accordée aux entreprises locales dans les projets du secteur, M. Necib a fait savoir qu'il avait chargé des bureaux d'études algériens d'élaborer une étude sur deux grands transferts dont la longueur dépasse les 1200 km, alors qu'auparavant ce genre d'études était confié au bureaux étrangers qui sous-traitaient avec des bureaux locaux. 

"Nous avons unifié les compétences algériennes en matière d'ingénierie et d'études et leur avons confié des projets importants permettant de les valoriser, notamment à l'échelle internationale", a-t-il déclaré, ajoutant que ces études seront marquées pour la première fois par l'intégration de technologies utilisées dans le secteur de la défense nationale, dans le but de réaliser des études de qualité. 

A rappeler que près de 150 opérateurs de 15 pays dont l'Allemagne, le Canada, la Chine, l'Italie, l'Espagne, la Turquie, la Hollande, la Pologne et le Portugal ont pris part à la 14ème édition du Salon international des équipements, des technologies et des services de l’eau (SIEE-Pollutec) qui s'étalera jusqu'au 15 mars. 

Accompagné du Wali d'Alger, Abdelkader Zoukh , le ministre a mis l'accent sur "l'intérêt particulier" accordé durant cette manifestation aux activités de traitement des eaux de barrages, de mer et usées.