Conférence sur la participation politique de la femme: appel à la révision des cadres juridiques

Publié par DKNews le 19-03-2018, 16h11 | 30

Les travaux de la Conférence internationale sur la participation politique de la femme, organisés samedi et dimanche à Alger, ont été couronnés par l'adoption de plusieurs recommandations appelant à la révision des cadres juridiques pour consolider la participation de la femme à la vie politique.

Les travaux de cette conférence, dont la cérémonie de clôture a été présidée par le Secrétaire Général (SG) du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du Territoire, Salah Eddine Dahmoune, ont été sanctionnés par 13 recommandations appelant globalement à "la révision du cadre juridique pour passer du système de quotas à un système basé sur la parité des listes électorales en vue d'assurer une participation efficace et effective de la femme à la vie politique tout en consacrant le système de quotas au niveau des structures exécutives des assemblées élues".

Lire aussi: Représentation féminine dans les assemblées élues : L'Algérie, 1e pays arabe

Les conférenciers ont plaidé en outre pour "la révision de la loi organique 12-03 fixant les modalités augmentant les chances d'accès de la femme à la représentation dans les assemblées élues à travers l'élargissement de son champ d'application à l'ensemble des communes, y compris celles dont la population est inférieure à 20.000 habitants ce qui amènera les partis à  accorder davantage d'intérêt à la candidature de l'élément féminin dans ces communes".

Outre l'encouragement des partis à la prise de mesures spécifiques visant la participation politiques des élues, les participantes à cette conférence ont demandé, également, "la révision de la loi sur les partis pour davantage de quotas à la femme sur les listes électorales afin de lui permettre d'accéder à des postes de responsabilité et activer son rôle dans le processus de la prise de décision".

Par ailleurs, un appel a été lancé pour la création d'un organe "institutionnel" indépendant qui veille à la préservation des acquis politiques et juridiques de la femme, outre la conjugaison des efforts des femmes élues au niveau local et national et  l'encouragement du réseautage pour favoriser l'échange et le renforcement de la solidarité entre femmes élues et une meilleure promotion de leur participation effective à la vie politique".

Lire aussi: Promotion de la femme: le président Bouteflika réitère la détermination de l'Algérie

Les recommandations ont porté, en outre, sur "la mise en place de politiques publiques visant la réalisation du développement durable à travers la participation de la femme à la prise de décision ainsi que son autonomisation économique et l'encouragement de l'entrepreneuriat féminin" ainsi que sur "le renforcement de la présence de la femme au sein des organisations professionnelles, des syndicats et de la société civile".

Les participantes ont appelé, dans ce sens, à l'intensification de la contribution de la femme à la préservation de l'environnement et à la généralisation des campagnes de sensibilisation sur l'importance d'autonomiser la femme dans le domaine politique tout en valorisant les programmes tracés par le ministère de l'Intérieur en matière de formation des femmes élues".

Par ailleurs, les participants ont salué "l'expérience algérienne fondée sur les principes de liberté, de justice et d'égalité initiée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, une expérience qui pourrait constituer un modèle réel et pratique en matière du renforcement du rôle de la femme dans la vie publique".