Le directeur général de la pêche et de l’aquaculture, Taha Hammouche, l’a annoncé hier au forum de dk news : « Bientôt de nouveaux poissons sur le marché »

Publié par DKNews le 19-03-2018, 17h58 | 154

L’augmentation du volume de la production au Nord et dans les bassins de production au Sud, l’amélioration du circuit de la distribution qui a éliminé le nombre d’intermédiaires et  la qualité du  stockage  ont permis d’enregistrer un même niveau de prix entre le Nord et le Sud.Taha Hammouche, directeur général  de la Pêche et de l’Aquaculture au ministère, invite les investisseurs à se rapprocher de son département, afin de bénéficier des nouvelles dispositions qui ont étés mise en place pour le développement du secteur.

«  Nous avons plusieurs dispositions pour la création et le développement des projets d’investissement. Il y a   5 licences d’exploitation nouvelles qui sont  liées au développement du secteur de la pêche et de l’aquaculture. Le poisson Tilapia du Nil, est le nouveau produit que nous avons développé», a affirmé hier, Taha Hamouche, lors du Forum de DK NEWS.  

Enregistrant un nombre de 280 demandes d’investissement qui sont en phase d’étude,  M Hammouche a révélé que l’Algérie a quadruplé son quota de pêche de thon rouge  en passant  de 400 tonnes à 1655 tonnes à l’horizon 2020 en deux ans de négociation avant d’arriver à la réunion du 5 au 7 mars dernier qui a regroupé à Madrid en Espagne 23 pays de la Méditerranée concernés.  
L’Algérie a capturé 1043 tonnes en 2017 et passera à 1300 tonnes a partir du début du mois de mai 2018. 

Décidé plus que jamais d’aller de l’avant, aussi bien en termes de respect des délais et qualité des investisseurs dans ces deux filières qui emploient quelques 100.000 employés en tout, dont 49000 inscrits dans le secteur maritime,  le DG de la pêche et de l’aquaculture, a révélé la saturation des espaces dans beaucoup de ports de pêche du pays et d’affirmer que le marché algérien est déficitaire et tous les efforts de pêche sont gelés à ce jour.

Afin de récupérer les espaces inexploités et  rendre à César ce qui lui appartient, le conférencier a avancé qu’il est question d’une vingtaine de mises en demeure qui ont étés adressées aux concessionnaires défaillants et qui  n’ont pas respecté leurs engagements en matière de lancement des projets. L’Algérie dispose actuellement de  plus de 570 chalutiers, de plus de 1300 sardiniers et de plus de 5300 unités de pêche.  
Les étrangers  intéressés par la pêche et l’aquaculture     
S’appuyant sur des exemples concrets  d’opérateurs économiques étrangers, dont les Turcs, les Russes qui ont exprimés leur intérêt pour investir en Algérie, l’invité du Forum est revenu longuement sur deux aspects principaux, à commencer par la mise en valeur du potentiel existant et l’innovation continue qui débouche sur l’introduction de nouveaux poissons dans le modèle de consommation, à savoir le tilapia du Nil qui a été déjà expérimenté par des investisseurs algériens, notamment à Adrar, Reggane au sud du pays et à Si Mustapha dans la wilaya de Boumerdès  qui ont conseillé vivement cette option. 

Fruit de longues négociations et d’un travail de réflexion de grande importance qui ont permis à l’Algérie de quadrupler son quota de production et développer de nouvelles opportunités d’investissement et développement du marché du poisson, M Hammouche a souligné que  le développement social et économique du pays passe par le pragmatisme et la valorisation du potentiel humain, naturel et les moyens matériels.

Le port de pêche de Bou-Ismail pollué 

Anticipant les situations avant que ce ne soit trop tard,  Taha Hammouche,  n’a pas manqué de tirer la sonnette d’alarme. «Même si la situation est dans la limite de l’acceptable,  on ne doit rester jusqu’à l’arrivée du drame pour annoncer le drame. Le port de pêche de Bou Ismail commence à enregistrer  un début de pollution plus au moins inquiétant, à cause des déchets des usines que l’on diverse depuis des années », a déploré le conférencier, tout en ajoutant que son département a saisi les pouvoirs publics concernés, afin d’éviter le pire à l’avenir.

A l’instar d’autres communes et villes côtières du pays, le port de Bou Ismail enregistre un taux de pollution assez inquiétant. Il ne faut pas attendre jusqu’au dernier moment pour réagir car cela coûtera très cher à l’Etat et se répercutera très  négativement sur la santé publique, en plus que la situation économique devient de plus en plus difficile, a-t-il averti.   

900 projets financés dans le cadre de SAIPA

Interrogé sur le programme du financement des projets des jeunes qui rentrent dans le cadre de l’ANSEJ et du CNAC, l’invité du Forum DK News a souligné que le système d’aide aux investissements dans la pêche et l’aquaculture (SAIPA) a permis le  financement de plus de 900 projets pour l’année 2017.  Ce financement concerne plus précisément les petits projets et métiers qui sont liés au secteur, à commencer par les entreprises qui activent dans la production de l’emballage, la distribution et la commercialisation des produits.

Par ailleurs, l’augmentation du volume de la production au Nord et dans les bassins de production au Sud, l’amélioration du circuit de la distribution qui a éliminé le nombre d’intermédiaire, la qualité du  stockage des poissons, a permis d’enregistrer un même niveau de prix entre le Nord et Sud du pays.  
Amar CHEKAR


Vers la mise en place d’un nouveau système d’organisation du marché du poisson

Un nouveau système d’organisation du marché du poisson sera mis en place prochainement pour améliorer le circuit de distribution, les conditions d’exercice des pratiques commerciales et  réduire l’écart de prix qui existe entre les grossistes et les détaillants, a indiqué hier l’invité du Forum. Selon une expertise réalisée par un groupe d’experts de l’Union européenne et des experts algériens, le marché du poisson en Algérie obéit à une logique «exceptionnelle».

En effet, le prix de la sardine par exemple, est le même dans les wilayas du Sud que celles du Nord.

Ce qui est plus étonnant, est que le produit vendu à l’intérieur du pays est souvent plus frais que celui qui finit dans l’assiette du consommateur dans le nord. Les résultats de cette expertise ont démontré que, contrairement aux régions du Sud où le grossiste achète le poisson pour le revendre lui-même aux consommateurs, le nombre d’intermédiaires dans le nord et beaucoup plus important ce qui impacte directement la qualité et le prix du poisson.

Dans ce cadre, des propositions concrètes ont été formulées pour remédier à cette situation qui pénalise le consommateur.

Rachid Rachedi


Thon rouge :Le quota de l’Algérie a quadruplé en deux ans 

En matière de pêche spécifique, le quota de pêche de thon rouge réservé à l’Algérie a quadruplé en l’espace de deux ans pour atteindre un pic de 1655 tonnes en 2020. «Le quota de l’Algérie passera de 400 tonnes en 2016 à 1450 tonnes en 2019 pour finalement atteindre un pic de 1655 tonnes en 2020», a indiqué M. Hammouche. Cette augmentation a été arrachée après d’intenses négociations qui ont duré plus de deux ans avec les instances internationales.

«La dernière réunion de Madrid nous a permis d’obtenir un quota supplémentaire de 55 tonnes pour 2020 et 48 tonnes pour 2019. C’est une réalisation exceptionnelle qui mérite d’être souligné», a ajouté l’invité du Forum.
R. R.


Elle sera organisée en mai prochain : Une opération «Port bleu» pour faire découvrir les produits de la mer et de l’aquaculture

La Direction générale de la Pêche et de l’Aquaculture, organisera en mai prochain, une opération de dégustation intitulée «Port bleu» pour faire découvrir aux consommateurs algériens les différents produits issus de la mer et de l’aquaculture.

L’objectif de cette opération qui se déroulera à travers l’ensemble des ports du pays est d’initier le consommateur aux produits qu’ils connaissent déjà mais également aux nouveaux produits issus de l’élevage tels que le loup, la dorade, les moules, le tilapia du Nil et le poisson chat.
R. R.


1500 agriculturs initiés à l’aquaculture

Dans le cadre de son programme dédié à l’intégration de l’aquaculture à l’agriculture, la direction de la Pêche et de l’aquaculture a assuré durant l’exercice 2017 une formation en aquaculture au profit de 1500 agriculteurs. A cet effet, plus de 1100 bassins ont été ensemencé avec le tilapia du Nil. Cette approche permettra de diversifier et accroître les sources de production de poisson. 


Le tilapia du Nil : Un poisson noble et savoureux qui cherche sa place sur la table du consommateur   

Introduit dans le pays avec l’aquaculture, le tilapia du Nil, est un poisson noble, savoureux, qui a un marché en expansion sur le plan national et international.

La Direction de la Pêche et de l’aquaculture travaille actuellement sur un projet qui vise à développer davantage cette espèce qui grandit très vite (entre 4 et 5 mois) et dont la nourriture peut être préparée au niveau local. Selon M. Hammocuhe, cette variété de poissons qui se développe aussi bien au Nord que dans les régions du Sud commence à avoir un attrait de plus en plus important auprès des aquaculteurs.

Le tilapia est un poisson très rentable pour l’éleveur et peu coûteux pour le consommateur. Son prix varie entre 500 et 600 DA le kg ce qui le rend très accessible par rapport aux autres variétés de poissons. C’est une espèce rémunératrice pour l’investissement et bonne à consommer. 
R. R.