Les médecins résidents exerçant à Alger "unanimes" à poursuivre la grève

Publié par DKNews le 04-04-2018, 16h15 | 41

Les médecins résidents réunis, mardi, à la Faculté de médecine d'Alger ont été "unanimes", à l'issue du vote des propositions du ministère de tutelle, à poursuivre leur grève qui entame son cinquième mois.

Les résultats du vote auquel ont pris part plusieurs médecins résidents relevant des établissements hospitaliers de la wilaya d'Alger ont démontré que les médecins résidents étaient "unanimes à poursuivre leur mouvement de grève et à rejeter les propositions du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière", a déclaré à l'APS le membre du Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA), Mohamed Taïleb.

"Les propositions formulées par le ministère de la Santé n'étaient pas convaincantes, car ne présentant pas de solutions réelles", a indiqué M. Taïleb, ajoutant que les médecins résidents "demeurent attachés à la revendication relative à l'annulation du service civil, refusant la proposition de le réduire à une durée de deux ans, et veulent bénéficier, au même titre que tous les citoyens, de l'exemption du service national".

Le vote organisé en Assemblées générales, à travers l'ensemble du territoire national s'est poursuivi mardi pour débattre des propositions du ministère et décider de la poursuite ou de l'arrêt de la grève.

M. Taïleb a affirmé que les résultats définitifs du vote "ne seront pas dévoilés avant mercredi" et qu'il y'a une "tendance" en faveur de la décision des médecins résidents d'Alger.

Les responsables du ministère de la Santé avaient formulé, dimanche, lors de leur réunion avec les représentants du Collectif plusieurs propositions au profit des médecins résidents et donné leur accord pour la "réouverture" du dossier du statut du résident, en vue d'"y apporter toutes les corrections nécessaires aux insuffisances et incohérences contenues dans le statut actuel".

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Le principe de réaménagement de la durée du service civil a été aussi retenu, en fixant la durée de "3 à 4 ans pour les villes universitaires du Nord du pays et de 1 à 2 ans pour les autres villes, y compris les villes universitaires du Sud", alors que pour le service national, il a été décidé que la durée accomplie soit "déductible de la durée du service civil", selon le compte rendu de la réunion.

Par ailleurs, le principe relatif à la disponibilité d'"un logement individuel, équipé, adapté et décent comme préalable à toute affectation dans le cadre du service civil pour les wilayas du Sud et des Hauts plateaux et les villes situées dans un rayon de 100 km au plus du domicile du médecin concerné". Cependant, "en cas d'indisponibilité du logement, le chef d'établissement est dans l'obligation de recourir à une location".

Le principe d'instaurer une prime mensuelle du service civil (dont le montant variera entre "20.000 DA et 60.000 DA en fonction de la zone et en dehors des villes universitaires), et le principe d'accorder un regroupement familial à tous les couples appartenant au secteur, sans le passage par la commission de recours", ont été également retenus, selon le document.

Ces revendications seront prises en charge dans le cadre du nouveau projet de loi relatif à la santé actuellement au niveau de l'APN. Le ministère s'est engagé à défendre cette question auprès de cette instance", peut-on encore lire dans le compte rendu.

Enfin, il a été précisé que les revendications relatives à la formation et à la pédagogie, seront prises en charge en étroite collaboration entre les deux départements ministériels et les autres instances concernées.

Le compte rendu de la réunion fait savoir, cependant que "la mise en œuvre de toutes ces décisions reste conditionnée par l'arrêt de la grève et la reprise du travail".