Les médecins résidents organisent un sit-in à Alger

Publié par DKNews le 25-04-2018, 16h47 | 45

Des dizaines de médecins résidents, en grève depuis six mois, ont organisé mardi à la place de l"Emir Abdelkader (Alger), un sit-in pour exprimer leurs revendications et exprimer leur rejet du projet de loi sur la santé, soumis à l'Assemblée populaire nationale (APN), notamment en son volet relatif au service civil.

Les médecins se sont rassemblés suite à l'appel du Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA), où un dispositif sécuritaire renforcé a été mis en place, a-t-on constaté.

Ils ont tenté de se rendre au siège de l'APN, où se déroulent les débats autour du projet de loi sur la santé qui a maintenu le service civil dont les médecins exigent l'annulation. 

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A ce propos, le membre de la CAMRA, Sofiane Sbaa a déclaré à l'APS que les médecins résidents ont repris leur mouvement de protestation devant le CHU Mustapha Pacha, "pour dénoncer l'arrestation de nombre de leurs collègues par les services de sécurité lors de ce sit-in".

Le CAMRA avait annoncé lundi dans un communiqué l'organisation d'un sit-in cette semaine à Alger avec la possibilité de suspendre les permanences dans les hôpitaux si leurs revendications demeurent non satisfaites.

Les revendications des médecins résidents portent essentiellement sur l’annulation du caractère obligatoire du service civil, la dispense du service national, l'amélioration des conditions professionnelles et pédagogiques et le droit aux oeuvres sociales.

A rappeler que le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière avait reçu les représentants du CAMRA plus de 12 fois, dont la dernière rencontre tenue le 16 avril n'a pas porté ses fruits. Les médecins ont rejeté les solutions proposées par le ministère à savoir la révision de la durée du service civil selon la région et non son annulation.

Le corps a rejeté également  la prime d'incitation fixée entre 20 000 et 60 000 en fonction des régions, insistant sur la poursuite du mouvement jusqu'à satisfaction de leurs revendications.