Economie

Region Moanap: le FMI appelle à une réforme de la masse salariale de la fonction publique

Publié par DKNews le 02-05-2018, 18h17 | 39
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Le FMI a incité mardi les 32 pays de la région Moyen Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan (Moanap) à réformer la masse salariale de la fonction publique, en veillant à ce que les politiques d'emploi et de rémunération dans le public soient viables sur le plan budgétaire.

Dans son rapport sur les perspectives économiques de la région, publié mardi, le prêteur en dernier ressort note que la plupart des pays de la région ont traditionnellement eu recours aux politiques d’embauche et de rémunération dans la fonction publique pour atteindre une large palette d’objectifs socioéconomiques, notamment l’emploi et la redistribution de la richesse.

Or Cette stratégie, relève-t-il, a "eu pour effet de gonfler les masses salariales du secteur public et de porter le volume des fonctionnaires à des niveaux élevés par rapport aux autres pays du monde".

Le fonds souligne que les rémunérations offertes aux fonctionnaires publics sont généralement bien supérieures à celles des salariés dans le privé.

Il cite l'exemple, des pays membres du Conseil de coopération du Golfe où l’écart entre les salaires moyens dans le public et dans le privé se situe aux environs de 200 %.

"Malgré le niveau élevé des masses salariales de la fonction publique, la région reste à la traîne en termes de résultats socioéconomiques", constate ce rapport publié chaque printemps par le FMI dans le cadre de la surveillance de l’évolution des politiques économiques des 32 pays de la région.

"Le chômage demeure élevé et les rémunérations exagérément généreuses du secteur public ont faussé la donne sur les marchés du travail", selon cette analyse.

Complémentaires à d’autres réformes, telles que celles sur les subventions à l’énergie et la justice fiscale, celles portant sur la masse salariale de la fonction publique peuvent permettre d’accroître les investissements consacrés à l’infrastructure et à la protection sociale, avance le fonds.

 

Des réformes propres à chaque pays

 

En plus d’améliorer l’efficience et la qualité des prestations de service public, et de supprimer les distorsions du marché du travail, ces mesures peuvent encourager la croissance et la création d’emploi dans le privé, générant ainsi une source d’emploi plus durable pour les millions de jeunes entrant chaque année sur le marché du travail, soutient le FMI.

Il constate que plusieurs dirigeants politiques ont commencé à évaluer les masses salariales de leurs secteurs publics respectifs dans le cadre de réformes budgétaires en prenant des mesures telles que le gel des salaires et des embauches afin d'ajuster l'emploi et les rémunérations dans le public.

Mais, estime que les expériences d’autres pays dans le monde montrent qu’il est difficile de maintenir les bienfaits de ces mesures sur le moyen terme.

"S’ils veulent obtenir des effets à long terme, les pays doivent mettre en œuvre des réformes plus profondes en veillant à ce que les politiques d’emploi et de rémunération dans le public soient viables sur le plan budgétaire", recommande le FMI.

Les pays de la région devraient également centrer leurs politiques de rémunération et d’emploi sur la fourniture efficace et équitable de services publics de qualité, en procédant à des revues des dépenses sectorielles et en renforçant les mécanismes d’acheminement des services publics.

Il s'agit également de renforcer les données," y compris en ce qui a trait au contrôle des primes et des prestations, et en établissant un lien entre la rémunération et les résultats".

Pour autant, le FMI soutient que " la programmation des réformes de la masse salariale de la fonction publique doit refléter les caractéristiques propres à chaque pays et viser à constituer des synergies avec d’autres politiques".

"Pour assurer une transition aussi fluide que possible, les réformes devraient prévoir dès le début des analyses d’impact social, et aller de pair avec des mesures destinées à renforcer la protection sociale", préconise-t-il.

La programmation des réformes doit aussi avoir pour objectif le renforcement du secteur priver, la diversification de l’économie, la consolidation de la gouvernance, et l'amélioration du climat des affaires.

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