Société

TISSEMSILT - Marché du Ramadhan : Anarchie et manque d'hygiène

Publié par ABED MEGHIT le 27-05-2018, 15h11 | 47
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A chaque Ramadhan, une certaine anarchie est constatée dans presque tous les marchés de nos villes, villages et quartiers...Il suffit donc de se trouver une petite place pour y installer une petite table et commencer à vendre du n'importe quoi, n'importe comment et à n'importe quel prix.

Des dizaines de locaux commerciaux changent leur activité commerciale au mois de Ramadhan et d'autres poussent comme des champignons dans les rues, les trottoirs, les garages, les ruelles des quartiers, du côté des cafés, aux abords des marchés populaires, à la sortie des restaurants .

Toutes sortes de produits alimentaires qui exigent une vente réglementée sont commercialisés dans les rues et à ciel ouvert, pain, Dioul, Frik, gâteaux traditionnels ou autres, Jus, Boissons Gazeuses, Flans, Petit lait, Beurre, Fromage, œufs, Kalb Ellouz, Zlabia. Dans pareille situation comment contrôler et qui sanctionner. Ceux sont des images qui parlent d'elles-mêmes et qui démontrent sans difficulté l'absence de contrôleurs de qualité ou des prix dans les marchés devenus, par la force du temps, tous informels.

Néanmoins, la responsabilité du consommateur n'est pas à écarter, car et ce qui est pire d'ailleurs, c'est que les endroits de commerce informel attirent autant les clients, comme si les magasins qui respectent les conditions d'hygiène n'existent pas. Les consommateurs s'adonnent les yeux fermés à ce genre de commerce à ciel ouvert sous le soleil, là ou les mouches et les moustiques ne manquent pas de se manifester tout autour et sur les assiettes de Kalb Ellouz, Zlabia.

 A part les mouches et les moustiques et bien d'autres catégories d'insectes, il y a aussi la poussière qui s'entasse sur la marchandise. Les marchés du mois de Ramadhan vendent n'importe quoi, ce qui constitue un danger pour la santé des jeûneurs qui, poussés par la faim, achètent tout et n'importe quoi.  Les apports financiers de certains commerçants avec les divers petits commerces du Ramadhan ne sont pas à négliger, ils font certainement vivre des familles à faibles revenus, mais cela ne justifie pas le non respect des conditions d'hygiène et l'exposition des produits à la pollution et à la chaleur.

La loi et la santé exigent le respect des conditions d'hygiène comme l'installation du commerce dans des lieux propres, éloignés des sources d'infections et de pollution, pour diminuer les risque d'intoxications qui continuent à tuer des consommateurs considérés «victimes et coupables» puisqu'ils ferment les yeux sur la qualité des produits qui se vendent dans de mauvaises conditions et qui sont le plus souvent néfastes pour leur santé. 

Les Algériens sont habitués aux intoxications alimentaires durant le mois de Ramadhan, ils consomment en grande quantité les pâtisseries et les gâteaux orientaux, sans faire attention à l'huile réutilisée plusieurs fois ni aux œufs pourris utilisés fréquemment dans la préparation des gâteaux.
 

Les effets ne peuvent qu'être nuisibles sur la santé, et ce n'est qu'un petit exemple, si les commerçants se manifestent en large mouvement et ne ratent aucune occasion pour faire écouler leur marchandise et frauder, tout en mettant la santé du consommateur en péril, ce dernier, ne doit pas se laisser piéger par la fraude et par le danger.

La conscience qui échappe aux commerçants qui vendent la maladie, ne doit pas échapper au consommateur dont la vie peut être le prix de la maladie qu'il achète. Pourtant tout le monde sait que les commerçants préfèrent l'argent au détriment de la santé et parfois de la vie des autres. Par ailleurs, les citoyens de la ville de Sidi M'hamed Bentamra sont confrontés quotidiennement à un calvaire , des menaces et des insultes de la part des vendeurs illicites, aucune plainte n'a été déposée faute de témoins par peur .

« Devant une route coupée à la circulation par ces vendeurs, on se demande comment peut-on évacuer un malade si malheur arrive? Ce souk connaît une grande activité, compte tenu du lieu situé à un endroit stratégique et de la présence de plusieurs commerces.

 Mais en fin de journée, des déchets et toutes sortes d'ordures ménagères s'entassent, après le départ des vendeurs, attirant une meute de chiens errants et des chats qui viennent fouiner dans les amas de détritus. Par conséquent, l'hygiène est totalement absente, les vendeurs ne se soucient jamais de l'hygiène qu'ils laissent derrière eux.

Ce qui est inadmissible,  c'est que ce souk se transforme en un véritable marécage et le passage devient impossible pour les clients et les passants.


Sûreté de wilaya de TISSEMSILT : Des mises en demeure pour 13 commerçants

La sûreté de wilaya de Tissemsilt a notifier au cours de cette première semaine du mois sacré de Ramadhan, 13 mises en demeure à des commerçants, les invitant à respecter les conditions de santé et d'hygiène, indique un communiqué du service de communication et des relations publiques de cette structure.

Selon le communiqué, ces mises en demeure sont le résultat d'opérations de contrôle menées par les services de la sûreté de wilaya de Tissemsilt durant la première semaine de Ramadhan ayant touché, jusqu'à présent, quelque 90 locaux commerciaux  relevant de de wilaya se la compétence de la sûreté de wilaya, notamment des cafétérias, des salons de thé et des locaux de fabrication des gâteaux orientaux.   

Treize (13) infractions ont été enregistrées contre des commerçants qui ont reçu des mises en demeure les sommant de respecter les règles d'hygiène et de santé dans leurs locaux.  
Les services de police ont, en outre, lancé les procédures juridiques nécessaires contre les commerçants pris en défaut et dont les infractions sont punies par la loi 03-09 du 25 février 2009 relative à la protection des consommateurs et la répression des fraudes. 

Enfin, la sûreté de wilaya de Tissemsilt invite les citoyens à ne pas hésiter à contacter les services de police pour demander de l'aide via son numéro vert (1548) et celui de police secours (17)  et 104 qui fonctionnent 24h/24 et 7j/7.
A. MEGHIT

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