Mémoire nationale : 1.273 cimetières de chouhada et 1.449 centres de tortures recensés à l’échelle nationale

Publié par Dknews le 04-06-2018, 14h41 | 46

«La question de la mémoire nationale est importante pour l’avenir de l’Algérie qui reste liée à son passé», a souligné M. Zitouni, dans une déclaration à la presse, en marge d’une visite de travail dans la wilaya, signalant le recensement, à ce titre, de 1.273 cimetières de chouhada et de 1.449 centres de tortures, à l’échelle nationale.

Suite à ce recensement, «nous avons entamé la restauration de certains sites, afin qu’il demeurent des témoins vivants des sacrifices de nos parents», a-t-il dit, non sans souligner l’impératif que ces monuments (cimetières et centres de tortures) puissent jouer le rôle qui leur est dévolu en attirant vers eux les jeunes et les chercheurs, curieux et soucieux de connaître l’histoire de la région.

Dans la commune de Sidi Okacha, le ministre a visité le centre de tortures «Erhi», datant de 1950 et relevant de la Gendarmerie française, suite à l’émergence du mouvement national dans la région. Sur place, M. Zitouni, qui a plaidé pour la nécessaire valorisation de ce type de monuments et leur équipement en bibliothèques et salles de projection, a fait part de la disponibilité de son ministère à doter ce centre de tortures d'une bibliothèque historique, en coordination avec l’Assemblée populaire communale, et à contribuer à son opération de restauration, dans l’attente de l’affecter d’une dotation financière, considérant que la structure relève du musée historique de la wilaya, ce qui a poussé au  gel de ses opérations.

Concernant le volet collecte des témoignages vivants des moudjahidine, le ministre a fait part de l’enregistrement, à ce jour, de plus de 20.000 heures de témoignages, avant d’appeler les moudjahidine et moudjahidate n’ayant pas encore apporté leurs témoignages à le faire, car, a-t-il estimé, «il s’agit d’une partie de l’histoire de l’Algérie qu’il faut préserver pour la mémoire des nouvelles générations».

Au siège de la Direction des moudjahidine de la wilaya, M. Zitouni s’est enquis de l’état d’avancement de l’opération de décentralisation de l’assainissement des dossiers des pensions, à l’échelle locale, «suivant les lois de la République et des critères de protection sociale dévolues au ministère des Moudjahidine», a-t-il observé.

Selon le ministre des Moudjahidine, la mesure de décentralisation de l’assainissement des dossiers, est une résultante de la création du fichier national, et du raccordement du ministère des Moudjahidine au fichier de l’Etat civil relevant du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, en vue de «réduire la bureaucratie, moderniser l’administration et numériser les archives», a-t-il fait savoir, se félicitant des «résultats positifs obtenus depuis la mise en £uvre de cette mesure le premier janvier 2018». Tayeb Zitouni a, par ailleurs, présidé au lancement d’une opération de mise en terre d’oliviers, symboles du «vivre en paix» au niveau du jardin Emir Abdelkader, faisant face au tribunal de Chlef, outre la dénomination du nouveau lycée de la cité «Lalla Aouda» au nom du Chahid Bouchrougui Ahmed.

Le ministre a, par ailleurs, effectué une visite au centre de repos des Moudjahidine de Tenés, où il s’est enquis des tranches restantes du projet, avant l’animation d’une rencontre à la Radio régionale de Chlef.