2 Tchétchènes jugés pour l'assassinat d'un homme d'affaires russe en raison parisienne

Publié par Dknews le 04-06-2018, 15h42 | 65

Le procès de deux Tchétchènes, jugés pour  l'assassinat d'un homme d'affaires russe, tué d'une balle dans la tête en  2011 à sa descente d'avion en région parisienne, a débuté lundi devant la  Cour d'assises de Paris.

Rouslan Bersanov (30 ans), accusé d'être le tireur, et Yazid Arsaliev (28  ans), le chauffeur de l'équipée, nient leur participation au crime.
En 2016, le procès avait connu un faux départ: le principal accusé avait,  pour la première fois, affirmé que le commanditaire était présent sur les  lieux du crime.

L'audience avait été renvoyée pour permettre la recherche -  infructueuse - de Valid Lurakhmaev, le commanditaire qui aurait été arrêté  en Turquie.

Deux ans plus tard, le procès démarre donc avec les mêmes acteurs. Le  drame s'est joué le 4 mars 2011: ce jour-là, Mikhail Lanin arrive à Paris  avec sa compagne, en vue d'une transaction immobilière sur la Côte d'Azur,  à Nice.

A sa descente d'avion, deux hommes viennent accueillir le couple  pour le conduire dans une impasse, à Villepinte (au nord de Paris): Mikhail  Lanin sera retrouvé mort d'une balle dans la tête, sa compagne, grièvement  blessée, s'en sortira.

Les enquêteurs étaient rapidement remontés jusqu'aux deux hommes,  originaires de Tchétchénie, venus chercher le couple à l'aéroport: Yazid  Arsaliev, le chauffeur, et Rouslan Bersanov, dont l'ADN a été identifié sur  une des douilles retrouvées sur la scène de crime.

Le premier a toujours  affirmé n'avoir fait que conduire la voiture contre la somme de 200 euros,  tandis que le second s'est dit victime d'un «piège». Rouslan Bersanov a affirmé que Valid Lurakhmaev lui avait, quelques  semaines avant l'assassinat, montré son arme, et qu'il l'avait manipulée.

Il a toujours dit avoir laissé le couple en vie à Villepinte.

En l'absence du commanditaire, l'audience, prévue jusqu'au 8 juin, devra  s'attacher à éclairer plusieurs zones d'ombre, notamment préciser le mobile  du crime.

Par ailleurs, les bagages du couple n'ont jamais été retrouvés et  la compagne rescapée, se disant amnésique, n'est pas venue témoigner.