Monde

Immigration : L'Italie «ne peut être transformée en camp de réfugiés»

Publié par Dknews le 05-06-2018, 13h53 | 11
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Le nouveau ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini a affirmé lundi que «l'Italie ne sera plus jamais le camp de réfugiés de l'Europe», promettant de prendre des mesures sévères pour réduire les arrivées de migrants et réfugiés dans son pays et d'expulser ceux qui se trouvent déjà dans la péninsule.

Matteo Salvini, qui dirige la formation dite de l'extrême droite, la Ligue, et occupe également le poste de vice-président du Conseil avec le chef de file du Mouvement 5 Etoiles (M5S) Luigi Di Maio, a fait de la réduction de l'immigration l'un des principaux objectifs de sa politique.

Matteo Salvini a insisté lundi, dans une déclaration à la radio, sur le fait que l'Italie «ne peut être transformée en camp de réfugiés» et il a promis de faire pression sur les partenaires européens de Rome pour obtenir une aide accrue de l'UE sur ces questions.

«Il est clair et évident que l'Italie a été abandonnée. Maintenant, nous devons obtenir du concret», a ajouté le ministre italien de l'Intérieur en réaction à des propositions évoquées par Angela Merkel ce week-end dans une interview au Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung.

Deux jours après l'investiture du gouvernement de Giuseppe Conte, Matteo Salvini s'est rendu dimanche en Sicile, constituant la principale terre d'accueil des plus de 600.000 migrants et réfugiés arrivés depuis 2014 en Italie, venant des côtes méditerrannéenes de l'Afrique du Nord. La Ligue estime que la grande majorité des migrants en Italie n'ont pas droit au statut de réfugié et que Rome n'a pas les moyens de les aider.

 La chancelière allemande a présenté une nouvelle approche en matière d'immigration et a proposé un «système flexible» dans lequel les pays qui refusent l'accueil de migrants sur leur territoire, principalement les pays d'Europe centrale et orientale, pourraient être exemptés en échange de contributions dans d'autres domaines.

Matteo Salvini, qui promet d'ouvrir dans chaque région d'Italie un centre de détention et d'expulsion des migrants, a réagi à cette proposition sur Twitter. «Ou l'Europe nous donne un coup de main pour rendre ce pays sûr, ou bien nous choisirons d'autres méthodes», a-t-il répliqué. L'Italie est devenue la principale route des migrants et demandeurs d'asile partant principalement de l'Afrique et tentent de rejoindre l'UE.

Migrants: Macron veut «poursuivre le dialogue» avec l'Italie
 

Le président français Emmanuel Macron a affirmé lundi sa volonté de «poursuivre le dialogue» avec l'Italie sur les migrants malgré le durcissement du discours du nouveau gouvernement formé par l'extrême droite et les antisystème.

«Notre souhait est de poursuivre le dialogue avec l'Italie», a-t-il déclaré devant la presse. Il a indiqué qu'il en discuterait lors de sa première rencontre avec le nouveau chef du gouvernement italien Giuseppe Conte en marge du G7 au Canada en fin de semaine.

«Nous ne pourrons lutter contre les grandes migrations que si, ensemble, nous nous engageons pour lutter contre ses causes profondes qui sont l'insuffisance de développement en Afrique et pour lutter contre l'insécurité, le terrorisme et les trafics dans la bande sahélo-saharienne», a-t-il estimé.

«Nous ne parviendrons à régler le sujet qu'en oeuvrant ensemble à la protection des frontières de l'Europe, au rapprochement de nos droits d'asile et de nos règles (...) au sein de l'UE et en particulier au sein de l'espace Schengen.

C'est dans cet esprit que je souhaite continuer à avancer avec l'Italie car c'est la manière respectueuse de faire», a-t-il ajouté au cours d'une conférence de presse avec son homologue nigérien Mahamadou Issoufou. «Aucun pays ne peut trouver de solution seul, ni s'isoler», a estimé ce dernier, alors que le Niger est l'un des pays de transit des migrants africains en route vers l'Europe.

Le nouveau ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, patron du mouvement d'extrême droite La Ligue, a averti dimanche que son pays ne pouvait pas être «le camp de réfugiés de l'Europe». «Le bon temps pour les clandestins est fini: préparez-vous à faire les valises», avait-il déjà lancé samedi.

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