L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a assuré lundi qu'elle était prête à reprendre ses inspections des installations nucléaires de Corée du Nord "à brève échéance" si elle en obtenait le feu vert, sur fond de dégel des relations entre Pyongyang et Washington.
"Nous pourrions reprendre nos activités de vérification à brève échéance", a indiqué le secrétaire général de l'agence onusienne, Yukiya Amano, assurant que les inspecteurs pourraient être opérationnels en l'espace "de semaines, pas de mois".
Pyongyang s'oppose aux inspections de l'AIEA depuis avril 2009, date à laquelle elle avait expulsé les inspecteurs du gendarme nucléaire des Nations unies de son complexe de Yongbyon.
La déclaration de M. Amano intervient au moment où le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un s'apprêtent à se rencontrer le 12 juin à Singapour lors d'un sommet sans précédent, avec à l'ordre du jour la dénucléarisation de la péninsule coréenne.
"Nous sommes en contact avec les différentes parties prenantes, avec qui nous avons eu de nombreux échanges", a précisé M. Amano, qui s'exprimait en marge d'une réunion du conseil des gouverneurs de l'agence à Vienne.
"Il est tout à fait clair que si une organisation peut effectuer les vérifications, cela ne peut être que nous", a ajouté M. Amano, dont l'agence supervise entre autres l'application du volet technique de l'accord nucléaire iranien de 2015.
Pyongyang a assuré le 24 mai avoir "complètement" démantelé son site d'essais nucléaires de Punggye-ri (nord-est).
La Corée du Nord a procédé en septembre dernier à son sixième essai nucléaire, le plus puissant à ce jour. Washington réclame une dénucléarisation "complète, vérifiable et irréversible" de la Corée du Nord et se dit prêt à apporter des garanties pour la "sécurité" du régime reclus, qui a toujours considéré son arsenal comme une sorte d'assurance-vie.
De son côté, Kim Jong Un a assuré vouloir "aller vers une dénucléarisation de la péninsule coréenne", mais via un processus "étape par étape". Le régime nord-coréen a d'ailleurs publiquement affirmé refuser tout désarmement "unilatéral".