ONU/santé : Le VIH/sida reste un énorme défi et il ne faut pas baisser la garde

Publié par Dknews le 13-06-2018, 15h29 | 37

Le Président de l'Assemblée   générale des Nations Unies, Miroslav Lajcak, et le Secrétaire général de    l'ONU, Antonio Guterres, ont salué mardi les progrès enregistrés dans la   bataille pour éliminer le VIH/sida mais ont prévenu qu'il ne fallait pas   baisser la garde, selon un communiqué publié mardi par l'ONU.   

"Le virus a toujours un impact destructeur et meurtrier sur beaucoup de   gens dans le monde", a prévenu M. Lajcak lors du débat annuel de   l'Assemblée générale consacré au VIH/sida.   En 2016, un million de personnes ont perdu la vie à cause de maladies   liées au sida et les nouveaux médicaments et traitements ne sont pas   disponibles pour tous.

Seulement 53% des gens ont accès aux   antirétroviraux, a-t-il souligné.  M. Lajcak a donc souhaité que l'on saisisse l'occasion de ce débat pour   explorer les moyens d'agir davantage. Il a rappelé la convocation de la   toute première réunion de haut niveau sur la tuberculose le 26 septembre   prochain. Les personnes infectées par le VIH/sida ont 20 à 30 fois de plus   de chances de contracter la tuberculose, a-t-il souligné. 

Toujours en septembre, l'Assemblée générale tiendra sa troisième réunion   de haut niveau sur les maladies non-transmissibles, auxquelles les   personnes vivant avec le VIH/sida sont particulièrement vulnérables. 

Il est donc plus urgent que jamais, a souligné le Président de l'Assemblée   générale, d'avoir "une approche plus intégrée". "Nous devons profiter de   toutes les manifestations et de toutes les plateformes pour faire avancer   l'objectif d'éradiquer le VIH/sida d' ici 2030", a-t-il dit. 
Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a aussi mis l'accent sur   le fait que les progrès sont "inégaux" et restent "fragiles". "Sur tous les   continents, les populations à risques sont de plus en plus laissées sur le   côté.

Les jeunes femmes sont de manière inacceptable particulièrement   vulnérables là où la prévalence est élevée. Nous devons autonomiser les   jeunes pour qu'ils puissent se protéger eux-mêmes du VIH", a-t-il dit.    Selon lui, cela comprend, les droits et services de santé sexuelle, la   protection des consommateurs de drogues et l' accès aux traitements   antirétroviraux pour les jeunes vivant avec le VIH. 

Les efforts pour mettre fin au VIH sont liés à d'autres questions comme le   paludisme, la tuberculose, l'accès aux médicaments et la menace croissante   de la résistance antimicrobienne. "Pour réussir il faut que l'on renforce   les liens entre ces questions et que l'on crée des systèmes de santé   résilients et durables, ancrés dans les principes des droits de l'homme et   de l'égalité", a-t-il souligné.  "En ce moment critique, nous devons renouveler notre engagement à créer un   monde débarrassé du sida. La pandémie n'est pas vaincue", a conclu le   Secrétaire général.