Financement non conventionnel - Raouya : «L’Algérie est souveraine dans ses choix»

Publié par DKNews le 18-06-2018, 18h03 | 59

Le ministre des finances Abderrahmane Raouya a   défendu lundi la décision de l’Algérie de recourir, depuis la fin 2017, au   financement non conventionnel pour couvrir une partie des dépenses   publiques en rappelant que le pays était «souverain» dans ses choix économiques et financiers. 

Invité par la presse à commenter le dernier rapport du FMI sur   l’évaluation de l’économie algérienne, où l’institution de Bretton Woods, a   suggéré «l’arrêt du financement monétaire dès cette année», M. Raouya a   refusé tout recours à l’endettement extérieur par l’Algérie en défendant le   choix de recourir au financement direct du trésor auprès de la Banque   d’Algérie . 

«Bien sûre, ils (Le Fmi, ndlr) veulent que l’Algérie aille vers l’emprunt   extérieur, mais nous sommes souverains dans notre pays et, en toute   objectivité, nous espérons que ça (les résultats du financement non   conventionnel) sera comme nous l’avons souhaité», a déclaré M. Raouya en   marge de la présentation au Conseil de la Nation du texte de loi organique   des lois de finances. 

Dans son rapport, le FMI a soutenu que les autorités algériennes   disposaient encore « d’une fenêtre d’opportunités» pour «atteindre le   double objectif de stabilisation macro-économique et de promotion d’une   croissance durable».  Mais cela nécessitera, selon le Fonds, de recourir à un large éventail   d’options de financements, notamment l’émission de titres de dette publique   au taux du marché, des partenariats publics-privés, des ventes d’actifs et   d’emprunts extérieurs pour financer des projets d’investissements bien   choisis. 

L’institution internationale évoque, dans ce sens, un scénario alternatif   pour la relance de la croissance en Algérie en suggérant, entre autres,   l’arrêt du financement monétaire dès cette année, même si elle note que le   gouvernement reste engagé dans son plan de consolidation budgétaire qu’il compte reprendre dès 2019 pour rétablir l’équilibre extérieur et budgétaire dans les délais. 

Le recours donc au financement monétaire restera limité dans le temps et   les risques qui sont associés à ce mode financement non conventionnel   seront gérés avec rigueur», relève le FMI.