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Langue amazigue- académie: il est temps de laisser place aux académiciens

Publié par DKNews le 22-06-2018, 17h04 | 38
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Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a affirmé, mercredi, devant les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) que le temps était venu pour les politiciens de laisser la question de la langue amazighe et de sa promotion, aux académiciens et spécialistes, indiquant que l'Académie s'appuiera, dans sa composante, sur l'élément scientifique. 

Répondant aux députés à l'issue de la séance de débat du projet de loi organique relatif à l'Académie algérienne de la langue amazighe, le ministre a précisé que la composante de cette instance s'appuiera sur l'élément scientifique", ajoutant qu'"il était temps que la langue amazighe soit laissée aux académiciens et spécialistes et que les politiciens y renoncent". 

Les détails techniques relèvent de la mission des spécialistes et non des politiciens, a-t-il ajouté. 

Après avoir rappelant que la reconnaissance de la langue amazighe est intervenue après une longue lutte, le ministre a souligné que le mérite de la concrétisation de cette reconnaissance revient au président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui a également assigné à l'Etat un grand devoir dans la promotion de cette langue, notamment la création d'une académie. 

A ce titre, le ministre de l'Enseignement supérieur a affirmé que l'accent sera mis, lors de la sélection des membres de cette académie, sur la composition qui doit comprendre des spécialistes en langues, lesquels doivent représentent les variétés linguistiques de la langue amazighe employée en Algérie, et qui sont au nombre de " 12 variétés linguistiques", d'après le ministre. 

Lire aussi: Appel à conférer un caractère national à la composante de l’Académie algérienne de la langue amazighe


Il a estimé que le texte du projet de loi  qui prévoit la possibilité d'associer d'autres organismes à l'action de cette instance se veut "positive", et ce afin de tirer profit des expériences d'autres pays, notamment nos pays voisins ayant déjà traité des questions similaires à celle de l'amazighité.

Hadjar a souligné, à ce titre, que l'Académie veillera à la codification de la langue amazighe, ce qui devra probablement exiger un nombre d'années pour sa standardisation afin qu'elle devienne une langue de référence et un élément pour la cohésion du peuple.

Lors d'une séance de débat consacrée au projet de cette loi, les membres de l'APN avaient évoqué la question de l'écriture qui sera utilisée pour la transcription de Tamazight pour laquelle des députés ont opté pour l'écriture en Tifinagh.

Pour leur part, les députés du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et ceux du Front des forces socialistes (FFS) ont demandé de retirer le projet de cette loi et de le remplacer par le projet de loi organique en vue d'officialiser la langue amazighe.

Les mêmes députés ont considéré que la non-consécration de tamazight comme langue officielle de l'Etat dans l'article 4 de la Constitution révisée en février 2016, comme pour la langue arabe n'est autre qu'"une  officialisation avec sursis".

Les députés du parlement ont axé, en outre, sur la composante de l'académie qui doit comporter des experts représentant toutes les diversités linguistiques pour éviter toute forme d'exclusion.

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