Economie

Hydrocarbures: la nouvelle loi rendra l’investissement en Algérie plus attractif

Publié par DKNews le 29-06-2018, 16h55 | 37
|

Le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni a déclaré mercredi à Washington que la prochaine loi sur les hydrocarbures, rendra l’investissement dans le domaine minier algérien plus attractif et adapté au contexte international tout en "préservant les intérêts économiques du pays".

S’exprimant en marge de sa participation à la conférence mondiale sur le gaz, le ministre a indiqué que cette manifestation importante a permis à la délégation algérienne de rencontrer de grands opérateurs avec lesquels elle a échangé sur la promotion du partenariat ainsi que sur l’amendement de la loi sur les hydrocarbures qui devrait doper les investissements dans ce secteur.

"Nous avons transmis l’intérêt porté par l’Algérie aux investissements étrangers" en vue "de reconstituer les réserves et introduire de nouvelles technologies de production ", a déclaré le ministre à l’APS.

M. Guitouni a noté que cette révision a été motivée par le besoin de s’adapter au nouveau contexte international après la chute drastique des prix de brut qui a poussé de nombreux pays producteurs à revoir leurs codes des hydrocarbures pour continuer à attirer les investissements.

Lire aussi: Hydrocarbures: la préparation de la nouvelle loi est basée sur des principes

Actuellement ce sont les pays producteurs qui sont en quête d’investissements étrangers. " La tendance a été inversée " ce n’est plus les entreprises qui se bousculent pour l’investissement à l’international, a-t-il expliqué.

"Il faut se mettre au diapason ", et épouser cette dynamique, dira en substance le ministre, rappelant l’exemple de plusieurs pays producteurs qui ont dû revoir leurs lois pour accompagner cette évolution.

Globalement les doléances des compagnies étrangères étaient centrées sur l’aspect fiscal de la loi, la règle dite des 51/49% constituant le cœur de l’actuel code "ne pose pas de problème aux investisseurs étrangers", a tenu à préciser M. Guitouni.

C’est plutôt les lenteurs administratives qui ont été soulevées, a-t-il relevé, en indiquant que son secteur a pris note de l’ensemble des doléances formulées lors des portes ouvertes organisées par l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures.

Outre " la fiscalité il y aussi une bureaucratie devenue obsolète", a poursuivi le ministre qui a fait savoir que l’une des principales doléances des groupes pétroliers porte sur les délais relativement longs entre le dépôt du permis de prospection et l’exploitation. La réduction de ces délais engage aussi plusieurs secteurs, a-t-il, toutefois, soutenu.

Globalement, la nouvelle loi en discussions, devrait "aller dans le sens de partage de production qui induit par conséquent un partage de risques".

Lire aussi: La loi sur les hydrocarbures modifiée sera prête début 2019

"La nouvelle loi pourrait intervenir dans ce sens ", a-t-il dit. Pour autant, le ministre a tenu à expliquer que ce texte est toujours à l’étude et qu’aucune décision n’a été prise à ce sujet. "On ne peut pas garder une fiscalité statique qui a montré ses limites. Ce qui est sûr c’est qu’on veillera aux intérêts de notre pays, tout en assurant le principe gagnant-gagnant ", a déclaré M. Guitouni.

Dans le même contexte, le ministre a indiqué qu’il a été convenu d’approfondir avec la Sonatrach les discussions tenues à Washington avec des groupes internationaux sur les opportunités d’investissement en Algérie.

Il a soutenu que le groupe pétrolier public doit consentir de lourds investissements auquel il ne pourra pas faire face seul, d’où le recours au partenariat étranger.

Le ministre qui a restitué les messages de la conférence sur le gaz qui se poursuit à Washington a insisté sur le facteur de l’innovation, largement évoqué durant cet évènement.

C’est grâce à la technologie que plusieurs pays ont réussi à optimiser leur production et à renforcer la protection de l’environnement tout au long de la chaîne gazière, a-t-il résumé.

De même il a estimé qu’il était primordial de diversifier le bouquet énergétique du pays car il y va " de l’avenir des générations futures", a affirmé le ministre.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.