Selon une étude : Un diabète sur sept est dû à la pollution de l'air

Publié par DKNews le 01-07-2018, 16h45 | 26

Un nouveau cas de diabète sur sept est  aujourd'hui dû à la pollution de l'air, ont estimé des chercheurs dans une  étude publiée samedi.

«La pollution a contribué à 3,2 millions de nouveaux cas de diabète dans  le monde en 2016, ce qui représente environ 14% des nouveaux cas», ont  écrit les auteurs, de la faculté de médecine Washington à Saint-Louis  (Etats-Unis).

Le lien entre pollution atmosphérique et diabète avait déjà été avancé par  des recherches antérieures.

«On pense que la pollution réduit la production d'insuline et provoque des  inflammations, empêchant le corps de convertir le glucose du sang en  énergie», ont résumé les chercheurs, qui publient l'étude dans la revue The  Lancet Planetary Health.

L'estimation de 14% est issue de données médicales de 1,7 million  d'anciens combattants américains, suivis sur une durée médiane de huit ans  et demi.

Tous au départ avaient été choisis parce qu'ils n'avaient pas de  diabète. Les chercheurs ont bâti un modèle statistique pour voir dans quelle mesure  la pollution de l'air dans leur lieu de résidence pouvait expliquer qu'ils  devenaient diabétiques.

Et la comparaison a été faite avec une autre  affection où cette pollution n'est pas en cause, les fractures des membres  inférieurs. Des facteurs favorisant le diabète comme le surpoids et l'obésité ont été  pris en compte. «Notre recherche démontre un lien significatif entre pollution de l'air et  diabète dans le monde», a affirmé dans un communiqué le professeur de  médecine Ziyad Al-Aly.

«C'est important car beaucoup de lobbies économiques affirment que les  niveaux actuels de rejets de polluants dans l'atmosphère autorisés sont  trop stricts et devraient être relevés. Des preuves montrent que ces  niveaux actuels ne sont toujours pas suffisamment sains et doivent être  abaissés», a-t-il ajouté.

Par ailleurs, la part de diabètes dus à l'air pollué est estimée comme  plus forte dans des pays où la réglementation est moins stricte et moins  bien respectée, comme l'Inde, la Papouasie-Nouvelle-Guinée ou  l'Afghanistan. Sont cités en exemple à l'inverse «des pays plus riches tels que la  France, la Finlande et l'Islande ».