ONPPE : Près de 400 appels au numéro vert dénonçant les cas d'atteinte aux droits de l'enfant enregistrés depuis le début 2018

Publié par Dk News le 14-07-2018, 18h51 | 32

La déléguée nationale à la protection de l'enfance et présidente de l'Organe national de protection et de promotion de l'enfance (ONPPE), Meriem Cherfi, a annoncé samedi que son instance avait reçu près de 400 appels dénonçant des cas d'atteinte aux droits de l'enfant via son numéro vert «11-11» et son adresse électronique en 2018. 

Dans une déclaration à l'APS, à la veille de la célébration de la Journée nationale de l'enfant, célébrée le 15 juillet, Mme Cherfi a affirmé que l'ONPPE «a reçu près de 400 appels dénonçant des atteintes aux droits de l'enfant tant par des citoyens que des enfants eux mêmes via le numéro vert 11-11 lancé en 2018 et l'adresse électronique de l'Organe». 

Les appels reçus par l'ONPPE concernent des cas d'atteinte aux droits de l'enfant, telles la maltraitance, les agressions y compris sexuelles, la mendicité ou des cas d'abandon, a précisé Mme Cherfi, ajoutant que «des appels sont reçus également de la part de parents désirant obtenir des conseils concernant la mauvaise fréquentation de leurs enfants». 

Dès la réception des appels, une visite de terrain est programmée par l'organe qui effectue une enquête sociale pour s'assurer de la véracité des informations reçues, dont le traitement est confié dans la plupart des cas aux services du milieu ouvert relevant du ministère de la Solidarité nationale. 
Lesdits services sont composés de sociologues, psychologues et juristes, chargés de la protection sociale de l'enfant au niveau local, et ce en coordination avec les instances et établissements concernés par la protection de l'enfance. 

L'ONPPE reçoit au quotidien entre 2000 et 4000 appels via le numéro vert et l'email portant essentiellement sur des demandes d'orientation ou de renseignements sur la délégation et ses missions, a poursuivi la même responsable. 

Mme Meriem Cherfi a rappelé, à cette occasion, l'article 2 de la loi 15-12 du 15 juillet 2015 relative à la protection de l'enfant, lequel stipule que l'enfant en danger est l'enfant dont la santé, la moralité, l'éducation ou la sécurité sont en danger ou susceptibles de l'être ou dont les conditions de vie, ou le comportement sont susceptibles de l'exposer à un danger éventuel ou compromettant son avenir, ou dont l'environnement expose son bien-être physique, psychologique, ou éducatif en danger. 

La même responsable a affirmé que le numéro vert faisait partie des mécanismes qui visent à assurer la protection sociale de l'enfant en danger et était considéré comme dispositif à même de consacrer l'intérêt de l'enfant, à travers le signalement de tout ce qui est susceptible de porter atteinte à ses droits et de l'exposer dans une situation de danger. 

Elle a également rappelé que la loi garantissait la protection pour l'auteur de signalement des cas d'atteinte aux droits de l'enfant, qui il ne fera pas l'objet d'aucune poursuite en civil, par l'administrative ou au pénal, même si les investigations n'aboutissent pas à prouver les cas d'atteinte des droits de l'enfant. 

A cette occasion, Mme Cherfi a affirmé que l'enfance en Algérie a réalisé» plusieurs acquis», relevant à cet égard, le rôle de l'Organe national de protection et de promotion de l'enfance qui a été créé en vertu de la Loi portant protection de l'enfant, laquelle renferme plusieurs dispositions en faveur de la protection de l'enfant et qui traite de tous les principes énoncés dans les Conventions internationales relatives aux droits de l'enfant. 

L'organe est sur le point d'élaborer un rapport sur la situation de l'enfance en Algérie et sur les acquis réalisés en la matière, a-t-elle souligné ajoutant que ce rapport sera soumis au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, avant la fin de l'année en cours. 

Elle a précisé que l'élaboration de ce rapport, qui abordera tout ce qui a été réalisé au profit de cette catégorie de la société, en vue de sortir avec des recommandations visant l'amélioration de sa situation, se fait en coordination avec les différents organismes, secteurs, établissements et les services concernés en charge de l'enfance et avec la participation de la société civile, et ce dans le cadre d'une commission au niveau du même organe.